Evolution spirituelle et enfants

[CLO]

Merci à AOR pour ce texte de Khalil GIBRAN que je ne connaissais pas , il est vraiment magnifique .

[Jean-Pierre Martinez]

Qui tente l'expérience avec un troll? Ahahah

Certains ont une vision "multi point de vue" des plus intéressante

come quoi le hasard...

[Rabiola]

Hello,

J’apporte ici le témoignage d’une femme qui n’a pas d’enfants, qui n’en n’aura « sans doute » pas dans cette vie et qui ne prône certainement pas cette « vérité » que sans enfants, l’évolution personnelle et spirituelle en est simplifiée ou allégée.
Ce témoignage reste certes subjectif et en fonction de ma propre réalité aussi est-il délicat à partager car les sentiments qui en découlent sont liés à mon propre chemin de vie.
Il est « drôle » pour moi d’aborder ce thème qui arrive sur le forum à un point nommé ( ? bah tiens) où ce sujet, entre autres, fait encore partie de mon cheminement et que j’essaie de ressentir moi-même avec honnêteté et objectivité.

Il est un de ces sujets tabous quand on demande à une femme de 35 ou 40 ans « apparemment accomplie » (« à première vue » épanouie, heureuse, indépendante et autres critères) si elle a des enfants. Quand la réponse est non, s’en suivent généralement un silence, une interrogation sur le visage du demandeur, voire de la gêne de ne savoir quoi dire de « conventionnel ». Ne peut-elle pas en avoir ? En a-t-elle fait le choix ? Est-elle si égoïste ? A-t-elle des problèmes personnels ? de couple ? Est-elle homosexuelle ? (va savoir…) De plus si la femme ne se « justifie » pas d’elle-même aussitôt sur ce fait, la « bienséance » fait que l’autre ne pose pas de questions et abrège cette conversation.
Mais souvent la première réaction est : « mais tu peux encore en avoir « ! hum Allez ma fille, accroches toi, restes encore un espoir ! … Est-ce aussi une fin en soi ? Intéressant…

On nous a tous inculqué dès le départ le formatage et les codifications de relations sociales interpersonnelles et nous devons rentrer, ainsi que l’autre, dans une catégorie bien dans les temps et bien « sous tous rapports » alors donc, avoir un enfant oui ! mais pas trop jeune, ni trop vieux, ni seul(e), ni au détriment de son travail, ni avec quelqu’un du même sexe… !?! Quand tu n’as pas d’enfant, çà devient donc « suspect » ou la catégorie d’être-sans-enfant n’est pas encore « tout à fait » acceptée. Ben oui, la différence et la non-étiquette dérangent toujours.

Je partage l’avis de nombre d’entre vous qui pensent qu’avoir un enfant ou non relève (aussi) d’une « expérimentation » que l’on s’est « choisie » et qui est « juste » pour continuer à découvrir qui et ce que nous sommes. Qu’il s’agit aussi de la plus haute et estimable expression d’amour que deux personnes peuvent se donner et réaliser cet amour en donnant à une autre personne la vie en l’accompagnant d’un amour supplémentaire : un lien filial doublé d’un amour inconditionnel. Ceci ne sera jamais enlevé. Et ceux et celles qui ne l’expérimentent pas peuvent au moins le « concevoir » l’approcher mais surtout sans culpabiliser, regretter, ni envier ou jalouser ce sentiment qu’ils/elles ne « connaissent » pas.
Acceptons que tout est juste pour soi et que tout est parfait, l'expérience de la vie, de l'enfant ou "du non-enfant", de la déception comme de la joie.

Enfin, j’ajouterai que depuis le temps que je m’en souvienne, j’ai toujours pensé et dit qu’il n’y a « rien de plus beau » qu’une femme enceinte, qu’il n’y a rien de plus beau qu’un enfant qui a été « pensé, conceptualisé, conçu, né, élevé, et réalisé » avec amour et bienveillance. Je suis « admirative » devant ceux/celles qui ont « accepté la responsabilité » d’accueillir une âme, aussi bien pour elle que pour eux/elles mêmes, qu’ils l’aient fait pour toutes sortes de raisons mais qu’ils aient surtout écouté leur propre âme et leur propre ressenti, leur amour, leur libre arbitre et leur liberté de création.

Bisous

[YQUEM]

Merci Rabiola pour ce témoignage plein de sensibilité et qui fait bien ressentir le point de vue d'une femme, avec lucidité et courage.

Tu dis plein de choses vraies qui ne peuvent qu'avoir été profondément vécues.
Bises à toi

[leon]

En dire plus serait vain. Merci.

[Florence]

Et, c'est quoi une femme évoluée d'abord ???

Eh bien voilà la réponse que nous donne Rabiola : qu'elle ait ou non un enfant, que ce soit par choix ou parce que c'est sa vie qui en a ainsi décidée, une femme évoluée (ou un homme) se regarde droit dans les yeux et se révèle sans fausse honte ou fausse pudeur si elle en a envie et surtout, surtout sans jugement...
Juste regarder franchement au fond de soi ce que reflète une situation, un post, un message qui pousse à réagir...qui titille un petit point sensible...

Pour continuer sur le sujet des "bons sentiments" et de l'image du bébé bonheur symbole de l'amour de deux personnes...
Qu'advient-il de ces belles idées, conception, rêves etc lorsque la famille vole en éclat? lorsque les parents se déchirent devant l'enfant? lorsque maman ou papa ne donne plus l'amour, le sourire ou l'écoute nécessaire parce qu'il vit lui-même tant de tristesse et de désarroi dans un couple qui ne lui convient plus...parce qu'il est trop absent et trop fatigué d'un travail trop prenant?
Que sont tous ces ados, fin bourrés ou/et drogués? agressifs parce que malheureux...et il y en a tant dans les collèges et les lycées...si si plus qu'on ne le croit!
Alors avoir ou non un enfant n'est peut-être pas la "bonne" question à se poser.
Peut-être qu'il serait bon de se demander si on sera capable de donner à nos enfants l'amour dont ils ont besoin assez longtemps...

bisous

[Rabiola]

(suite…)
J’ai « hésité » à rebondir sur ton post Florence car justement n’ayant pas d’enfants, je ne pense pas être une des personnes les plus « adéquates » pour parler de leur éducation. Par ailleurs, ceci a déjà peut être fait l’objet d’un thème développé sur le forum de JP (désolée, je n’ai pas encore tout lu…)
Allez je m’autorise

Je pense qu’avoir et élever ses enfants fait accéder à La meilleure des expérimentations de l’amour inconditionnel. Toutefois, je (me) rassure ainsi que ceux et celles qui n’ont pas d’enfants, je pense que nous pouvons aussi expérimenter l’amour inconditionnel, que ce soit pour nos parents, frères et sœurs, et même grâce à nos échanges avec les enfants de nos amis, etc
Nous pouvons « concevoir » cet amour inconditionnel qui est indicible et total, aussi répréhensibles pourraient être leurs actes d’un point de vue social, judiciaire et même spirituel (à nos yeux).
De là un pas vers l’amour total et entier pour l’autre, quel qu’il soit, sans jugement, sans notion de valeur, je pense qu’il s’agit là de la compassion ( ?) et çà c’est bien plus « difficile ».

Certes, je te l’accorde, la vie quotidienne et les pressions qui sont exercées (qu’on laisse s’exercer sur nous) et les différences qui font notre individualité au sein de la famille ne facilitent pas toujours l’épanouissement et la plénitude de chacun, à tout instant, constamment et consciemment.
Bien sûr il y a un constat (pas un jugement) « d’échec » devant « l’apparent » désenchantement des ados en ce moment et nous sommes « tristes » ou désemparés devant leurs problèmes et pourtant personnellement je suis résolument optimiste.
Oui optimiste car je pense qu’il y a de plus en plus de gens « éveillés » à la spiritualité et au bien-être de soi et des autres. Il y a de plus en plus de jeunes parents éveillés qui ont et élèvent des enfants en pleine conscience. Optimiste car convaincue que chacun mène ses expérimentations de la vie comme il est juste pour lui de l’acquérir, même au plus bas de soi, même dans la douleur car il n’y a pas d’échec, ni de dévaluation, ni de jugement (en tous cas de la part de la Source elle-même).

Je crois que c’est Cernus (ou JP ?) qui a dit qu’il fallait replacer l’enfant et l’ado à sa juste valeur, leur accorder la place qui est la leur avec les devoirs et les possibilités qui leur sont dûs, ni plus ni moins, et aux parents de conserver et appliquer les règles qui leur incombent.
Mais l’amour des parents est prédominant et devrait dissoudre tout problème « secondaire ».
C’est ce que je pense. Est-ce une utopie ?

Merci pour vos avis et pour rectifier mes éventuelles erreurs ci-dessus.
Eh beh, je n’arrête pas de parler en ce moment, je vais me calmer, promis !
Bises

[Florence]

Merci pour vos avis et pour rectifier mes éventuelles erreurs ci-dessus.

Il n'y a pas d'erreur dans ce que tu exprimes...pour moi, c'est juste.
J'ai réagit parce que je suis maman et mes enfants ados ont bien sûr des amis que je vois, que j'entends qui viennent à la maison et crois moi, il y a de quoi désenchanter...

Je crois que c’est Cernus (ou JP ?) qui a dit qu’il fallait replacer l’enfant et l’ado à sa juste valeur, leur accorder la place qui est la leur avec les devoirs et les possibilités qui leur sont dûs, ni plus ni moins, et aux parents de conserver et appliquer les règles qui leur incombent.
Mais l’amour des parents est prédominant et devrait dissoudre tout problème « secondaire ».
C’est ce que je pense. Est-ce une utopie ?

J'ai envie de répondre que, d'après ce que j'observe dans le quotidien c'est un doux rêve...en même temps le fait d'aimer ses enfants inconditionnellement est tellement facile.
Alors pourquoi les jeunes d'aujourd'hui sont-ils tant dans le manque d'amour, eux qui ont été pour la plupart un symbole de l'amour ...(en fait c'est ça qui me fait réagir)


Ce sujet est finalement bien interressant
Pour ceux qui s'interrogeraient, j'ai des enfants avec qui ça va très bien, merci

[gregosg]

Bonjour Rabiola,
A juste titre tu nous expliques et exprimes ton point de vue avec beaucoup de recul, de vécu et d'émotions et c'est très touchant.
Le sujet s'agrandit de plus en plus et c'est bien le but aussi d'un débat.
Je ne sais pas si avec ou sans enfant on exprime ou touche au plus haut l'amour inconditionnel. Personnellement j'ai connu beaucoup de critique au sujet des enfants quand j'en parlais autour de moi (je vous rassure ce n'était pas non plus incroyable mais des points m'ont suffisamment touché pour que je puisse me poser des questions sur en effet le rôle des enfants et d'une famille quand on s'élève en conscience), ce post m'a permis de murir et d'élargir ma réflexion et mon point de vue sur le sujet et j'en remercie tous les participants. Je crois que chacun fait ses choix suivant l'expérience qu'il est venu réaliser dans cette incarnation en prenant compte les mémoires personnelles, familiales, ethniques, collectives et biologiques de son inconscient. Donc c'est très vaste. En fait je comprends maintenant l'opinion des personnes de mon entourage sur ce point et moi qu'est ce qui me pousse dans mes choix toujours personnels. C'est aussi dans la diversité qu'on évolue.
Et comme tu le dis je suis persuadé qu'on peut expérimenter l'amour inconditionnel par un millier d'autres façons. Je ne suis pas sur que Mère Ama ait des enfants ou même une vie de famille et des gens comme Soeur Emmanuelle ou l'Abbé Pierre n'en avaient pas non plus et pourtant ont-ils ou non-t-ils pas touché l'amour inconditionnel au cours de leur expérience ici?
Et puis même si on ne touche pas cet amour qu'est ce qui nous empêche d'être et être pleinement soi? N'est ce pas le plus important?

Je reviens juste sur le sujet des ados, je cite:

Que sont tous ces ados, fin bourrés ou/et drogués? agressifs parce que malheureux...et il y en a tant dans les collèges et les lycées...si si plus qu'on ne le croit!

Oui

Bien sûr il y a un constat (pas un jugement) « d’échec » devant « l’apparent » désenchantement des ados en ce moment et nous sommes « tristes » ou désemparés devant leurs problèmes et pourtant personnellement je suis résolument optimiste.
Oui optimiste car je pense qu’il y a de plus en plus de gens « éveillés » à la spiritualité et au bien-être de soi et des autres. Il y a de plus en plus de jeunes parents éveillés qui ont et élèvent des enfants en pleine conscience. Optimiste car convaincue que chacun mène ses expérimentations de la vie comme il est juste pour lui de l’acquérir, même au plus bas de soi, même dans la douleur car il n’y a pas d’échec, ni de dévaluation, ni de jugement (en tous cas de la part de la Source elle-même)

Oui
Et pour répondre en effet que dire des ces ados. Peut être que certains expérimentent la drogue sous ses aspects les plus pervers, et tombent bien bas dans la déchéance la plus totale pour apprendre et comprendre ce que c'est (surement inconsciemment) et c'est peut être eux demain après avoir muri et grandi qui éveilleront les consciences des jeunes par leur acquis. A méditer...

C'est toujours aussi passionnant de vous lire

Bien bonne journée à vous

[Jean-Pierre Martinez]

pas de bonne ou mauvaise réponse, juste ce qui raisonne en chacune et chacun...

Pour l'Amour inconditionnel, je sais pas, mais deja porter une attention bienveillante à ses proches c'est deja bien

bonne journée

jean-pierre