Penser ce qu'on dit et dire ce que l'on pense

[Egerie]

Les accords toltèques hihi j'allais y venir Cactus, ils traînaient par là, le 1er principe pour ma part fût d'une aide très efficace de par sa simplicité pour défricher ! Mais entretenir ce réflexe de garder sa parole impeccable demande de la constance et ce n'est pas une qualité très présente chez moi !
Merci pour le rappel !
Adora, merci d'insister ou même d'en rire, j'assimile lentement mais sûrement et effectivement changer de point de vue me paraît important à ce stade de ma position... Cela dégage l'horizon merci et pardon pour mes principes un peu désuets : ) Coévoluons, coévoluons ; )

[Adora]

ou même d'en ̶r̶i̶r̶e̶

"sourire"

[Egerie]

Oups J'ai interprété Adora
bien reçu
Je vais le coller sur mon visage
: ) merci ^^

[Egerie]

Bonjour à tout le monde,
Pour répondre à Pauline, concernant la Vérité, effectivement la Vérité m'est subjective à un moment donné et partielle et l'autre détient une part de sa vérité. Ceci dit, quand il m'est arrivé de laisser jaillir (comme le dit Adora) sans réfléchir en donnant mon avis ou une position, je me suis rendue compte que ce fût souvent blessant envers les concernés. Donc je reviens vers vous et le thème de départ. Si dire ce que l'on pense (dans mon cas pour l'instant) peut blesser à un point où ça me fait regretter ce que j'ai dit, et penser ce que l'on dit pour établir une vraie communication, au point de parfois perdre en spontanéité peut-être alors en authenticité, ... Comment faites vous pour parler depuis votre coeur ? Est ce une sensation physique, comment savez vois que cela vient du coeur et que c'est juste dans le moment présent ? Sincèrement je suis désolée d'être à ce point analytique ou dans l'intellect, mais je ne sais pas ou ne pense pas avoir éprouvé de parler avec mon coeur ? Merci pour vos retours

[Cactus]

Réflexion pour moi-même !

Suis-je déjà certain de penser juste ?
Penser juste, c’est détenir une vérité !
Ok ! Mais cette vérité est-elle suffisamment formalisée dans mon esprit pour l’exprimer correctement ?
Premier degré d’incertitude !
L’exprimer, cela veut dire avec des mots !
Ok ! Mais vais-je trouver les mots justes ?
Et puis, on ne peut pas tout exprimer avec des mots !
Pour exprimer certaines choses, il n’y a pas de mot !
C’est pourquoi dans les religions ou certaines philosophies pour exprimer l’inexprimable, on n’utilise pas de mots mais des symboles !
Deuxième degré d’incertitude !
Et puis je donne une certaine acception à chaque mot, bien sûr !
Pas évident que l’autre accorde la même signification aux mots !
Troisième degré d’incertitude !
Enfin, communique-je par lettre/correspondance, par liaison téléphonique ou directement face à face ?
L’intégration des propos n’est pas du tout la même en fonction de chaque situation, et l’esprit gamberge entre temps et échafaude des schémas en fonction de sa culture !
Quand la situation dérape, elle prend rapidement de la vitesse sur la pente de l’incompréhension !
Quatrième degré d’incertitude !
Cela fait beaucoup d’incertitudes pour un résultat que je souhaite net et sans bavure.
Dur dur de communiquer quand je suis dans un discours autre que « passe-moi le sel ! »
Et dans tout cela ; il est où le « parler du cœur » ?
La pensée précède-t-elle toujours la parole ?
Pas nécessairement !
Et là, réaction par impulsion !
(Il parait qu’il faut tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler !)
En fait, peut-être en est-il comme de tout, à savoir que parler, c’est quelque part agir, exprimer une action sur un « sujet » de façon à obtenir un certain effet !
A condition de bien connaître le sujet (ou l’objet) !
S’il s’agit d’enfoncer une pointe jusqu’à un certain niveau, il ne faut pas prendre n’importe quel marteau ni taper n’importe comment !
Il s’agit donc de le faire, mais avec discernement, et dans la masse du marteau, et dans la force que l’on délivre, parce que l’on connait la nature de la pointe, son diamètre mais également la nature du bois ou du support !
Peut-être en est-il de même avec autrui quand nous lui envoyons des salves de mots percutants à impact variable ?
Peut-être faut-il connaître à l’avance la façon dont l’autre va appréhender ce qu’il va recevoir ?
Sinon, pourquoi discuter ?
Déjà, la meilleure façon d’échanger est certainement le vis-à-vis car on ne communique pas uniquement avec des mots, mais avec des intonations, des regards, des postures, une proximité pour ne pas dire une promiscuité, qui à mon sens, peuvent réduire les malentendus rapidement par rapport aux communications distantes.
Voilà, je ne crois pas qu’il y ait de solution ou de recette miracle pour « le parler du cœur », c’est plutôt tout un état d’être, une suggestion, une approche qui doit toujours aller vers l’apaisement et non l’excitation, sinon de l’autre, du moins de soi !
Alors oui, quelque part, il y a une sensation physique !

Mais plutôt que de chercher à appliquer une réponse générique, peut-être qu’il serait plus simple d’illustrer le propos avec un exemple précis ?

[Egerie]

Un grand merci Cactus pour cet exposé très précis et pleins d'informations que je perçois tout à fait mais que je n'arrive pas moi-même à exprimer !
Éclairage de la lanterne
Je parlerai pour des communications vivantes de personne à personne ..,
La 1ère incertitude est très présente en moi je ne suis jamais certaine de penser juste, je dois sentir en face une personne tolérante et perspicace qui sait s'exprimer clairement... Je me précipite à vouloir dire instantanément alors que ma pensée n'est pas construite ou alors je me paume en route et finalement l'idée de départ ne passe pas car je ne vais pas au bout (min vieux schéma pourri de ne pas avoir été assez écoutée et me sentir lâchée et donc j'ai besoin de vouloir détenir la Vérité ou de vouloir avoir raison) Face à des personnes plus sèches ou moins ouvertes je m'abstiens de parler c'est pas mieux !
Pour les autres incertitudes, je vais les relire, elles font toutes écho en moi !
Oui pour simplifier voici 2 exemples
Hier je fais un détour par la poste de mon secteur pour signaler à une personne au guichet mon problème de plusieurs courriers et un colis non arrivé. Elle me répond qu'elle ne s'en occupe pas et qu'il faut appeler le 0000 pour voir le fonctionnement des tournées. Je lui dis que je dépend de leur bureau, que j'attend des courriers importants (mon revenu d'independante) et que ce n'est pas la première fois que je constate ce problème. Elle me redit exactement la même chose. J'ai eu une expression dépitée et je lui ai "ah ok d'accord, eh bien merci aurevoir" et j'ai râlé sur mon chemin de retour parce que je ne pouvais rien faire.
Autre exemple : mon frère s'est séparé d'avec une femme assez compliquée qui ne nous a pas fréquenté des années durant alors qu'ils ont eu 2 enfants et que nous étions proches de ce frère.
Il a préservé sa relation et est resté à distance. Jusqu'au jour où il nous a annoncé qu'elle le quittait, et moi je lui ai dit : c'est bien comme ça !
Mais c'était spontané et c'était ce que je pensais. Alors d'accord pas d'empathie à ce moment là mais vraiment c'est sorti du coeur comme si ça me soulageait ! Mais lui n'était pas dans cette dynamique, il était en deuil d'une relation.
Voilà le genre de bourde que je peux sortir alors que j'aime profondément mon frère et que nous sommes proches à nouveau.

[Egerie]

Peut-être faut-il connaître à l’avance la façon dont l’autre va appréhender ce qu’il va recevoir ?
Sinon, pourquoi discuter ?
Bon bin je pense que c'est là que je dois bosser : /
Merci Cactus pour ton partage !

[Cactus]

Merci Cactus pour ton partage !

Merci également à toi Egérie!

[Jean-Pierre Martinez]

Pour moi c'est plutôt:
"Agir envers les autres comme on aimerait qu'ils agissent envers soi!"

A ce rythme là, on ne va pas tarder à réaborder les accords toltèques!

Et j'ajoute je suis dans une logique d'Amour ?

La communication bienveillante en parlant de soi et sans projeter ce que nous pensons/imaginons de l'autre.

Un vaste sujet...

Et de beau échange