Besoin d'aide, tolérance à une dépendance, à vos ressentis

Vous posez votre problématique et qui veut répond selon ce que cela lui renvoie.
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ESpaceS
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Salut les coévolants!

Sur conseil de Sofie, je poste ici mon souci. Je l'avais mis dans la rubrique envie et besoins dans les retours des exercice de JP inpiration.

(...)

Sinon j'ai un problème un peu plus immédiat, c'est que (vais essayer de faire court)
L'homme merveilleux avec qui je partage ma vie depuis maintenant 3 ans, a un souci de gestion de sa consommation d'alcool.
env. deux fois par semaine il est en état d'alcoolisation aïgue. Ca me fait très peur car il pourrait se faire du mal et ce qui est le plus dur pour moi, c'est que lorsqu'il est dans cet état, je n'éprouve plus d'amour pour lui, je suis en colère ( j'ai découvert la colère à 36 ans!) Il me faut tjs quelques jours pour m'en remettre et ravoir envie d'aller vers lui.
On a de la chance car on en parle beaucoup, il est conscient depuis longtemps qu'il a ce souci. Il s'en veut et fait beaucoup d'effort mais pour le moment c'est pas très concluant. Je me demande combien de temps je vais tenir.
J'aimerais accepter ce qui est: mon homme est malade. Je ne peux pas l'aider un peu, je ne peux pas le sauver. Je ne peux que l'aimer. J'aimerais ne plus être si en colère. Et cette colère m'empêche de l'aimer. En fait je ne sais pas si c'est parce que je ne peux pas l'aimer quand il a bu que ça me met en colère ou si c'est parce que je suis en colère que je ne peux pas l'aimer.
Désolée de déverser tout ça ici mais pour le moment, je n'ai pas pu en parler à qui que ce soit alors voilà. Je fais ça pour moi. Et c'est pas facile-facile.

Sinon la vie est parfaite. Prenez bien soin de vous
Je vous aime[/quote]
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Corinne 2 2
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Bonjour ESpaceS,

Plusieurs de mes amies ont été confrontées à un proche alcoolique. Ce que je peux t'en dire c'est que ce sont des personnes qui fuient leurs émotions dans l'alcool car c'est ingérable pour eux et ils n'ont que cette façon de s'étourdir pour ne pas sentir. Il y a aussi le côté desinhibant de l'alcool qui leur permet, comme une béquille, de pouvoir affronter le monde et leur entourage en osant dire ou faire des choses qu'ils ne diraient/feraient pas en temps ordinaire. Ce sont des personnes en profond désamour avec eux-même et j'ai pu constater que leurs proches (conjoints, parents) se sentent impuissants face à cela, la colère est donc souvent contre eux-mêmes de ne rien pouvoir faire et de les détester de les voir se détruire à petit feu.
La peur qui est derrière cette colère est la peur de la mort (de celui qui s'alcoolise) et d'avoir à gérer tout ce que pourrait impliquer cette dépendance (maladie, etc...).

Côte psy, il y a souvent quelque chose à regarder avec la mère (boire = téter) côté émotions refoulées.

La seule chose que je peux te dire est de regarder tes propres émotions face à cette expérience de vie qui t'est amenée afin de pouvoir regarder la souffrance de ton compagnon avec du recul et ainsi te reconnecter à tes intuitions qui te diront quoi faire quoi dire pour l'accompagner (on ne peut pas le faire quand on est pris par ses émotions).

J'espère avoir pu t'aider.

Bien à toi,
Corinne
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ESpaceS
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Bonjour Corinne,

Merci pour ton message et bien sûr que ça m'aide.
C'est terrible de le voir se faire du mal pareillement.
Tu as tout à fait raison concernant le recul. Car dans ces moments, je suis submergée. Et j'ai l'impression que c'est moi qui ai besoin d'aide. vilaine égoïste que je suis :roll:
J'essaie d'accepter cette colère et je sais qu'elle passe. Mais dans l'instant c'est tellement dur. Et ensuite c'est la peur qu'il recommence....
Je m'aime suffisamment pour ne pas rester dans une situation qui me pourrit la vie.
Je n'ai pas, comment dire, d'espoir. Mais je sens qu'il pourrait s'en sortir et en même temps je sais qu'on est jamais vraiment guérit de ce genre de maladie.
A part continuer ce bout de chemin avec lui, et voir comment cela évolue.... J'aimerais être assez forte pour continuer.
Merci Corinne, tendrement.
armelle
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coucou espaces,ton problème m'interpelle,le seul remède a cette maladie est l'abstinence.c'est bien d'en parler,qu'il admette mais concrètement qu'elle action envisaget'il?.cure,réunion?peut_ètre s'il s'alcoolise à votre domicile supprimer l'alcool de votre lieu de vie et remplacer par soda bien sucré.profiter de groupes de paroles,il y a des choses en place pour cette maladie,et peut etre un bon énergéticien peut aussi le soulager.alors bon courage a tous deux et de l'action ,choisir entre vivre et mourir,redécouvrir la profondeur de la vie et son eclatante beauté.bises
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ESpaceS
Coévoluant
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Salut Armelle,

Merci pour ton message.
On a parlé ensemble de plein de moyens. Il a été voir son médecin traitant qui lui a proposé de faire du sport ( il en fait déjà) et du yoga. Quand je pense à l'effort qu'il a dû faire pour enfin en parler à quelqu'un, du yoga??? Et je crois savoir que la décision doit venir de lui. Et qu'il doit le faire pour lui d'abord et ensuite pour nous.
Et c'est exactement ce que je lui ai dit une fois, qu'il ne choisissait pas la Vie dans cet état. Il était d'accord avec moi. Et pourtant il l'aime sa vie. De plus en plus. Sans pour autant avoir peur de la mort. L'énergéticien c'est aussi peut-être une bonne idée car ça ne parle pas au mental...
Merci pour le courage que tu nous envoies , on prend!!!
Bises à toi aussi
Titi

Hello,

Je me permets de répondre car une ou deux choses m'ont fait réagir ..

Lorsque tu dis
"Car dans ces moments, je suis submergée. Et j'ai l'impression que c'est moi qui ai besoin d'aide. vilaine égoïste que je suis "
Peut être que tu devrais écouter ton ressenti et peut être que tu as effectivement besoin d'aide. Je ne vois pas ce que cela a d'égoïste.

L autre point qui m'a fait réagir ç est lorsque tu dis que tu sais bien qu on ne sors jamais vraiment de cette maladie. Sur quoi te bases tu pour dire cela. De prime abord cela m'apparaît comme une croyance..
Tu n aurais pas entendu cela plus jeune dans ton entourage ? Quelqu un qui aurait connu une personne avec un pb d alcoolisme et qui en aurait déduit qu on n en sortait jamais vraiment ?

et une dernière petite question :
En projetant l'idée que ton ami trouve les ressources pour l aider à sortir de cette dépendance, ç est à dire qu il n y ait plus ce problème entre vous. Comment cela te fait te sentir ? Est ce que cela te donne la perspective de continuer un projet de vie avec lui ? Est ce que cela réveille des peurs ? Par exemple la peur de l inconnu : qu est ce qu il se passe lorsque tout va bien puisqu'alors' je n ai plus d excuses à la réalisation de mes rêves ...

Bien entendu ces remarques/questions font partie de mes projections , donc à trier suivant ton ressenti.

Bonne journée et plein de soleil !
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Corinne 2 2
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La décision d'agir ne dépend effectivement que de lui. Vous pouvez essayer déjà de repérer ensemble quand l'envie de boire se fait jour (sur une des personnes que je connaissais, c'était le sentiment d'échec qui la faisait replonger).
Je peux vous conseiller d'essayer une séance d'étiomédecine qui avait très bien marché pour elle.
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Jean-Pierre Martinez
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L'homme merveilleux avec qui je partage ma vie depuis maintenant 3 ans, a un souci de gestion de sa consommation d'alcool.
env. deux fois par semaine il est en état d'alcoolisation aïgue. Ca me fait très peur car il pourrait se faire du mal et ce qui est le plus dur pour moi, c'est que lorsqu'il est dans cet état, je n'éprouve plus d'amour pour lui, je suis en colère ( j'ai découvert la colère à 36 ans!) Il me faut tjs quelques jours pour m'en remettre et ravoir envie d'aller vers lui.

On a de la chance car on en parle beaucoup, il est conscient depuis longtemps qu'il a ce souci. Il s'en veut et fait beaucoup d'effort mais pour le moment c'est pas très concluant. Je me demande combien de temps je vais tenir.
J'aimerais accepter ce qui est: mon homme est malade. Je ne peux pas l'aider un peu, je ne peux pas le sauver. Je ne peux que l'aimer. J'aimerais ne plus être si en colère. Et cette colère m'empêche de l'aimer. En fait je ne sais pas si c'est parce que je ne peux pas l'aimer quand il a bu que ça me met en colère ou si c'est parce que je suis en colère que je ne peux pas l'aimer.
Désolée de déverser tout ça ici mais pour le moment, je n'ai pas pu en parler à qui que ce soit alors voilà. Je fais ça pour moi. Et c'est pas facile-facile.
pas simple le rapport à l'alcool c'est une drogue dur qui permet effectivement bien souvent la gestion des émotions qui débordent.

Tu peux l'accompagner pour qu'il s'autorise à sortir ses peurs et douleurs, ou l'orienter vers un thérapeute (le coté conjoint et thérapeute est glissant et pas forcement simple à vivre), regerde du coté communication non violente pour verbaliser ce que toi tu ressent sans lui jeter à la G... figure.

Je sens un truc sur le coté je peux pas être un homme car mes modèles sont inaccessibles et rejeter en parti.
Un coté enfant qui ne souhaite pas forcement grandir, si cela te parle.

Bien poser tes besoins et sortit d'un coté mère pour être pleinement la femme.

Voila ce qui passe

belle journée
Jean-Pierre Martinez

elementerre, non ?
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ESpaceS
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Salut Titi !

Merci pour ton message.
Oui j'ai besoin d'aide ou de soutien si on veut, mais je pense que c'est tout de même lui qui souffre le plus.
Oui c'est une croyance mais je connais bien quelques personnes qui ne s'en sortent pas et j'en vois d'autres faire des sevrages, et encore, et encore. Car des fois, même la volonté ne suffit pas.
Et oui certains s'en sortent mais souvent c'est un déclic. Ou ils ont été au bout du bout, ou ils sont, comme tout d'un coup, conscient.
Et le fait de penser que ce problème n'existerait plus entre nous ? Et bien, c'est simple: Ca me détend magistralement. Je suis sereine et confiante. La peur n'est plus et tout devient possible.
Merci pour ton partage Titi. Je suis ravie que tu aies réagi
Douce soirée
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ESpaceS
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Salut Jean-Pierre,

Merci pour ton retour.

Je pense qu'on est sur le bon chemin. Selon ces dires, depuis qu'il est avec moi, il s'autorise de plus en plus à être lui même. Il n'avait jamais connu cela. Il est(était) comme un peu emprisonné dans un rôle. c'est peut-être le modèle dont tu parles
Et c'est vrai, car je pense laisser la possibilité à l'autre d'être lui-même sans attente, ni jugement. (purée, je me fais même des compliments, l'inspire commence à faire effet ! ;)

Et je suis une convaincue de la CNV! C'est vraiment extraordinaire et ultra-efficace! D'une simplicité et à consommer sans modération! (Merci Rosenberg et Padovani)
Ca m'aide tout les jours et j'aimerais que cela fasse partie du programme scolaire obligatoire.

Et le côté enfant qui ne veut pas grandir... ou peut-être que c'est un évènement dans son adolescence qui a fait qu'il est passé du côté adulte brutalement et en souffrance... Il m'a aussi dit qu'il allait travailler de ce côté.

Voilà, merci. Qui vivra verra.

Ca me fait plaisir de repasser par ici, ça faisait longtemps!

Grosses bises suisses et belle nuit
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