rapport à l'autorité

[Jean-Pierre Martinez]

le rapport à l'autorité et la validation externe



N'hésitez pas à commenter, pas de bon ou mauvais commentaires, juste votre vision toujours enrichissante à découvrir

bonne journée

jean-pierre

[elfe06]

Bonjour, je suis nouvelle sur ce forum, je découvre vos vidéos et tout d'abord un grand merci pour tout ce que vous faites.

Rapport à l'autorité, il est en effet très difficile de se définir sans les autres.

Il faut pourtant persévérer dans sa propre voie, envers et contre tout et tous.

Ce qui me dérange, c'est que cet état d'esprit s'inscrit encore dans une perspective de "lutte" : soi contre les autres. Pas facile !

[Aor]

Ciel: serais-je le premier à répondre? Je passais par là, devant l'ordi!

L'homme se pose en animal social. C'est la société qui le fait vivre, qui fait de lui ce qu'il est et ce qu'il fait, non?

Mowgli a eu besoin de l'autorité de ses parents animaux... Dans un groupe de primates ou de fauves, il y a confrontation à l'autorité...

Peut on se passer de ces règles extérieures qui sont mises en place par les hommes et constituent le fondement de la CITE?

Et y aurait il des règles ou des lois supérieures ou cosmiques?????

Autorité :
1°) si on est enfant dans une famille, il y aura apprentissage de l'autorité parentale: la société le met en place pour la survie des enfants.On s'y confronte à cette autorité parentale : on s'y heurte de front, on l'esquive, ou on la comprend. Cela dépend de ce que peuvent mettre en place les parents.
Les jeunes de certaines cités, sans contact depuis leur plus jeune âge avec une autorité parentale, restent des gosses asociaux de 20 ou 35 ans , pas heureux, se réfugiant dans drogue, recherchant le contact avec cette autorité qu'ils n'ont pas eu, traduisant cette quête par de la violence envers ce qui représentera l'autorité (police, corps constitués, signalisation routière...), se regroupant dans des clans où une autre autorité et hiérarchie sont en place.
A Auroville, après quelques années d'autogestion, de liberté pour les jeunes enfants dans des familles, les jeunes devenus adolescents ont finalement demandé un cadre pour s'inclure dans leur entourage et au delà.
Diplômes
2°) plus tard, pour conduire la voiture, on a besoin du diplôme rose...
la même chose pour rentrer dans le système. Rares sont ceux qui , comme JP, s'en sortent aisément sans ces bouts de papiers. Il sait y faire. Le savoir faire ou une expérience professionnelle sont exigés pour tout emploi. Comment les acquérir? D'abord, est -ce que tout le monde peut acquérir ce savoir-faire?
le moule
3°) si on choisit (mais est-ce un choix vrai?) de s’inscrire dans la société, dans les groupes, pour gagner sa croûte, on est face aux moules. Si on ne peut être moulé, alors, comme une savonnette, on est "rejeté". Si on supporte, OK. Dans le cas contraire, STRESS. Car le rejet peut s'accompagner de manifestations énergétiques (nuage de haine) ou hiérarchiques qu'on appelle harcèlement ou autres. A t'on la formation, l'éducation qui nous permet de faire autrement? L’autonomie, bcp en rêvent. Peu réussissent!
Si on nous supprime les transports, l'électricité, internet, tiens:-): que faisons nous? voilà encore des contraintes, des moules autoritaires bien déguisés
4°) l'envie.
Si on a envie de qq chose, c'est qu'on se considère en manque. Encore une manifestation de ou des EGO... l'envie est le moule vide dans lequel on veut se blottir. Envie de communiquer, envie d'enseigner. Pour d'autres, ce sera envie de jouer les redresseurs de torts, de jouer les guérisseurs.
5°) si on se sent devoir vivre en famille, avoir des enfants: ne peut -on rechercher les programmations/autorités qui sont en nous, inculquées par les parents , et tournent en boucle en nous?
6°) s'affranchir de la validation externe: soit. C'est une quête de liberté.
mais notre fonctionnement, notre vie de tous les jours, le paiement de stages ou de soins énergétiques imposent le contact avec la société et son autorité déguisée.: nous avons besoin de l'énergie de cette société, de l'argent que l'inclusion dans la société nous rapporte.
Comme suggéré dans l’Évangile de Thomas, il faut être dans ce monde, mais pas de ce monde. Gagner sa liberté de penser, mais ne pas juger et assumer sa condition de citoyens, d'être vivant plus ou moins animal avec le maximum de conscience!

En fait, pour moi, la confrontation douce avec l'autorité, avec l'altérité, est ce qui nous sert à devenir des êtres sociaux. Je l'appelle friction puis dépassement. Si on reste en face à face, aucune progression.
D'abord l'autorité parentale, ensuite scolaire, ensuite des autres ados/ règles de fonctionnement société...


Bien sûr, on peut changer de système social. Mais ces questionnements sont ils ceux de la mère de famille qui trime avec qqs centaines d'euros par mois?


Bon: je cesse de gamberger

bonne soirée

Aor

[elfe06]

Belle réponse.

En effet le rapport à l'autorité est inévitable et à nous de le rendre "doux", comme tu le dis.

[toutoune]

Bonjour.

En théorie pourquoi pas.

Du côté pratique,"tout le monde au même niveau" ça se passe comment au juste?
J'ai bien compris que tu parlais d'adultes responsables et autonomes dans ta vision des choses,sauf qu'on fait l'impasse sur toute une frange de la population que sont les personnes dépendantes:les enfants dépendants de leurs parents,les anciens qui à un moment ou un autre deviennent dépendants de leur entourage,les personnes lourdement handicapées(physiquement et/ou mentalement),etc.
Parfois(souvent?) l'autonomie pour chacun est impossible.

Dans ces contextes là,il y a prise ou don de pouvoir(par l'un ou l'autre acteur),diminution ne serait ce que partielle du libre arbitre de celui qui est dépendant(ou se rend inconsciemment dépendant),etc.

Du coup je m'interroge sur le positionnement juste dans ces cas là et la réalisabilité de ce dont tu parles(même si lorsque l'on vit la situation,c'est qu'on a probablement qqchose à en apprendre et qu'à un certain niveau on est partie prenante dans sa matérialisation).

Lorsque la personne est dépendante ou le devient(d'une manière ou d'une autre),on la laisse se noyer ou se bruler alors que l'on sait que par notre intervention(prise de pouvoir,prise de décisions pour l'autre,restrictions au libre arbitre de l'autre) on pense que c'est évitable?

[eloa]

Juste une petite question : C'était quoi ta colère derrière tout ça ?
Pour moi ça a resonné dans mon coté sauveur du monde qu'en a soit marre de se sentir indispensable, soit marre de sentir "l'autre" indispensable ...
Bisous de Persac et merci pour le partage

[Jean-Pierre Martinez]

intéressant, je vois les différents niveaux de lecture.

L'idée est comme toujours de susciter la réflexion pour voir d'autres options.
Mais la "norme" a aussi son intérêt, d'ailleurs j'en connais qui vont bientot nous faire un post sur l'éloge et les bienfaits de la norme

Juste une petite question : C'était quoi ta colère derrière tout ça ?

c'est pour moi ?
parce que de mon coté je fais une vidéo car c'est l'info juste dans le moment ou elle est faite, rien de plus.

bonne journée et au plaisir de vous lire

jean-pierre

[sofie]

Juste une petite question : C'était quoi ta colère derrière tout ça ?

C'est marrant, j'ai eu la même sensation en visionnant, comme si tu en avais marre d'être pris pour quelqu'un d'autre.

Merci pour ce partage,

[elfia]

Dans "autorité", comme dans "auteur", il y a "auto", ce qui veut dire "par soi-même". Etre autoritaire, détenir l'autorité et faire autorité, ce n'est pas pareil. A mon avis, la coévolution peut très bien fonctionner avec des rapports maître/élève. Ce qui est important, c'est que les rôles puissent s'inverser dans des aller-retour constructifs.

[Yuca965]

Moi je retiens surtout qu'il ne faut pas chercher à se bloquer dans sa position d'enseignant, et que ce qui est intéressant pour le futur c'est pas d'avoir des profs pour des élèves, d'avoir des écoles (de magie, de spiritualité , méthode de soin alternatif, etc ,etc) mais que chacun soit autonome et indépendant. J'ai bien aimé la vidéo.