Procrastination, effort et douceur avec soi-même

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Étendre la vue Revue du sujet : Procrastination, effort et douceur avec soi-même

Re: Procrastination, effort et douceur avec soi-même

par LeDahu » dim. 24 juil. 2016 17:03

Tout d'abord, merci sofie et volvic pour vos réactions.

Plus d'un mois sans échanges, montagne russe obligent. L'accalmie ne s'est pas prolongée. Je continue à creuser au fond de mes fonctionnements inconscients. Mais ce mois-ci, j'ai enfin pu trouver une personne pour m'accompagner sur ce processus. Et cela avance, même si cette période est loin d'être confortable. Et les 5 jours passés chez JP la semaine dernière avec d'autres anciens stagiaires m'a aidé aussi à révéler certaines parties cachées et à exprimer ma colère, émotion que je retiens par peur d'être rejeté. Mais cela ne se fait pas sans résistances inconscientes de ma part, bien au contraire. Je fais de mon mieux pour accepter cet état de fait, mais il y a encore beaucoup de frustration,de lassitude et de découragement.

Pour répondre un peu à ta réponse , volvic, je dirai que j'ai découvert au fond de moi durant ce mois que je n'ai pas particulièrement envie de passer à l'action, ma situation actuelle me convenant d'une certaine façon. Et je me suis rendu compte que j'essayai d'accélérer alors que le frein à main est enclenché. J'ai donc enfin décidé d'arrêter de forcer et de prendre le temps pour m'écouter, car le corps et les émotions se mettent à crier de plus en plus fort, mais j'ai encore peur de les écouter. Cela se manifeste concrètement par énormément de tensions/douleurs physiques, énergétiques, et/ou émotionnelles et énormément de fatigue et de lassitude.Je sens que cela est aussi énormément lié à ma manière de respirer dont je prends de plus en plus conscience.

Et je sais que la clé pour moi, c’est de m’apporter de la douceur. Donc j’arrête de me brutaliser en me disant que je dois avancer à tout prix, faire des choses par obligation et non par envie, me disperser pour ne rien réaliser. Pour ce mois, je vais faire de mon mieux pour me focaliser majoritairement sur un seul projet et m’occuperai des suivants après.
Et pour le côté motivation, c’est une bonne idée. Mais encore faudrait-il que j’arrive à m’avouer ce dont j’ai réellement envie. Car arriver à être conscient de mes désirs et besoins, à me les exprimer et les exprimer aux autres est un travail en soi. J’arrive à le faire pour le côté loisir et alimentaire, mais dans les autres domaines de ma vie, cela est plus laborieux.

Pour ce qui est des causes profondes, mon rapport à l'action pour mes besoins propres est lié à mon éducation ( que j'ai même traité de domestication dernièrement), l'amour et la protection étouffante de ma mère et de mon frère, et la négation de moi pour l'autre. J'ai pris conscience dernièrement de croyance bien ancrée, du type:
  • Si je fais, je ne suis pas
  • Si j'agis, je fuis
  • M'exprimer, c'est m'emprisonner
  • agir, c'est me nier
Et cela me bloque donc dès qu'il y a échange/partage/paiement, car je ne veux pas recevoir de paiement/retour pour ce que je fais, mais pour ce que je suis.J'ai décidé de voir donc toute action pour l'autre comme un cadeau pour lui, et tout retour comme un cadeau de sa part. Peut-être que cette vision des choses me fera avoir moins peur des fruits de mes actions.

Le fait de devenir moi-même est aussi compliqué. J'ai l'impression d'un peu trahir ma famille en revendiquant désormais ma liberté et mon individualité. En effet, nous sommes très soudés et nous avons appris à compter quasi uniquement sur nous pour s'entraider et se sentir en sécurité. Mais je n'ai personnellement plus envie de me protéger de l'extérieur et de me replier. D'autant plus que je vis éloigné d'eux. Dans mon quotidien, c'est moi en réalité, qui en m'imposant de rester fidèle à ce qu'ils m'ont transmis que je m'interdis de vivre ma vie. Et ma vision plus large de l'existence et de la réalité n'est pas en phase avec leur vision des choses. Et ne parlons même pas de mon envie actuelle de privilégier ma liberté, mes valeurs, mon identité et mon équilibre intérieur au détriment tout relatif de la sécurité matérielle et d'une vision à long terme.

Je suis donc dans une période où énormément de colère veut s'exprimer, l' homme que je suis maintenant n'ayant jamais pu totalement exprimer ce qu’il est par loyauté familiale.
ET CA ME FAIT CHIER!!!!!!!

J'ai vraiment l'impression actuellement de me libérer de tout ce qui n'est pas moi. Mais vu que je n'étais moi qu'à 30% environ, cela est très déstabilisant et je me rends compte, que contrairement à ce que je pensais, je ne me connais pas si bien que ça. La meilleur des images, c'est comme si j'arrachai toutes les plantes d'un champ pour laisser la place aux graines déjà plantées qui sont le vrai-Moi pour enfin croître et se développer. Mais se retrouver face à un champ totalement nu me fait totalement paniquer.

Et l'accouchement de moi-même ne se fait pas sans douleur. J'aimerai bien me détacher de tout cela par un simple claquement de doigt. Mais c'est tellement ancré et je m'y suis tellement identifié que j'ai peur de m'en séparer.
Car reste toujours la même croyance: être moi, c'est me faire rejeté.
Même si je sais par l'expérience que ce n'est pas le cas, bien au contraire.

En bref, je réécris actuellement mon histoire personnelle, je mets à jour de nombreuses croyances profondes et me sépare de nombreuses certitudes.
Mutation en cours. Le Dahu transgénique est en préparation

Re: Procrastination, effort et douceur avec soi-même

par Volvic » sam. 23 juil. 2016 15:57

Bonjour, merci pour vos partages, ça me parle vraiment! Lire ce sujet m'a fait du bien!

J'avais commencé à prendre des notes pour te répondre, mais en lisant le sujet je me suis rendu compte que c'est plutôt toi qui m'a aidé, lol...,
donc je n'ai pas "d'aide" à apporter mais voici quelques réflexions:

-Moi aussi je suis très souvent dans le délire du tout ou rien,
j'ai mes jours "sous Homme" : je fais rien, je glande, compulsions alimentaires, pensées très noires.
et mes jours "sur Homme": 10 heures de taf par jour, alimentation excellente, la patate, sport, très bon état d'esprit...
Tout l'enjeu est de trouver l'équilibre... arrêter ces montagnes russes...

-me rappeler que je vais mourir peut me donner la motivation pour passer à l'action

- envie d'être parfait, peur de se tromper, peur d'agir: bienvenue au club!
peut être source d’inaction donc: à travailler.. (quelles sont les raisons profondes?)

-voici une playlist de discours de motivation qui m'aide beaucoup. souvent quand j'ai la flemme j'écoute un son en fermant les yeux: montée d'énergie garantie: (attention certains sont bien bourins, d'autres très fort émotionnellement):
https://soundcloud.com/cassoulays/sets/ ... l-speeches

Re: Procrastination, effort et douceur avec soi-même

par sofie » mar. 14 juin 2016 03:19

Coucou !
Tes qualités de narrateur m'ont plongé dans cette ambiance, et je t'ai suivi.
Sur un autre plan je vois aussi très bien ce que tu décris, cette sensation que l'extérieur complètement chaotique pourrait t'embarquer mais en fait, non tout est serein à l'intérieur.
Merci pour le partage de cette belle expérience !
Bises

Re: Procrastination, effort et douceur avec soi-même

par LeDahu » lun. 13 juin 2016 17:37

10 jours après cette expérience particulière.
J’ai de plus le lendemain marché de nuit en raison de la crue de la Seine, des grèves SNCF et de mauvaise indications d’itinéraires, ce qui m'a fait ressentir et vivre une autre façon de me comporter face aux "difficultés".
À plus de 10 kilomètres de chez moi, sans certitude d’arriver à prendre un bus, je savourais toutefois pleinement ce moment de marche dans cette douce nuit calme au milieu d’une ville inconnue, silencieuse, hors du temps et partiellement inondée..Et ce plaisir de vivre « cette aventure » m’a étonné. J’étais d’un calme olympien, ne sachant ni comment j’allais rentrer, ni quand j’allais arriver chez moi, mais avec la certitude que j’y arriverai.Et de toute façon, rationnellement, il n'y avait aucun danger, aucune raison de rejeter ce présent qui était là, aucun risque pour ma sécurité, et ce n'étais pas la première fois que je marchais à pied de nuit. Ce n'est pas la non-connaissance du chemin ou la distance qui changeait mes capacités à m'adapter, m'orienter et marcher.En résumé, pourquoi s'inquiéter? Il suffit de marcher.
Et le fait que je sentais au fond de moi que j’avais fait les bons choix et que j’étais là où je devais être amplifiait cette joie d’être là.Pas de culpabilité de ne pas avoir pris un autre itinéraire ou d’avoir fait confiance aux annonces SNCF, aucune colère, aucune peur, juste le plaisir de la découverte

Je me suis alors rendu compte que ce que je vivais là, je pouvais l’appliquer à la vie plus largement. En effet, juste avancer, avec la confiance d’arriver à destination tout en s’assurant ponctuellement d’aller dans la bonne direction.Et tout cela en savourant l’inconnu, le paysage, les rencontres et le moment.Et l’aide arrivera à temps quand j’en aurais besoin (ce soir-là, un bus qui passait plus tôt que les horaires prévus).

Donc , depuis, je me laisse porter par la vie et par mes envies (ou tout au moins j’essaie), en limitant et acceptant tant que possible mon sentiment de culpabilité de ne pas aller assez vite et mon envie de forcer.Car maintenant, je suis plus sensible et conscient de mes envies ce qui fait énormément de bien.Car faire les choses parce que je sens que c’est juste et non par envie, c’est un bon moyen pour court-circuiter le mental, mais cela entretient les « il faut », « je dois » et cette culpabilité. Alors qu’avec l’envie comme moteur, la culpabilité est moins présente.

Certes, je garde un œil ouvert pour voir si une partie de moi n’essaie pas de m’endormir dans un petit confort par peur d’évoluer et de changer. Mais tout en acceptant cette part de moi qui a besoin de sécurité et en essayant de l’écouter et de la rassurer. Mais ce n’est pas encore simple, car je me reproche encore beaucoup de ne pas avoir assez d’énergies pour avancer, de ne pas faire de mon mieux, d’être “fainéant”, de ne pas assez progresser sur mon projet professionnel……Ce qui n’est pas totalement vrai, je le sais. Mais j’en suis là et je l’accepte. Y a pas dire, si j’en ai envie, 5 minutes de « j’accepte » tous les matins me feraient le plus grand bien. Et si je ne le fais pas, ce n’est pas grave non plus.

Arrêter de me juger sur ce que je ne fais pas plutôt que sur ce que fais n’est pas si simple.
Mais Je vais à mon rythme, je ne suis pas parfait et c’est parfait ainsi. :D

Re: Procrastination, effort et douceur avec soi-même

par LeDahu » ven. 3 juin 2016 13:03

Bonjour à tous,

Tout d’abord, merci petit scarabée pour ton partage qui me touche.

Et juste pour rebondir sur une chose :
petit scarabée a écrit :
LeDahu a écrit : il y a vraiment énormément de frustration qui commence à s’accumuler. C’est pratique, cela devient un carburant complémentaire à la volonté qui commençait à s’épuiser
Dans mon expérience du moment, j’ai remplacé la volonté par la confiance et un certain courage, je trouve que pour moi, ça marche mieux (après, forcément, il y a des moments où la frustration et les attentes reviennent, c’est un truc en cours…)
Pour ma part, la confiance et le courage sont là et bien présents chez moi, mais pour moi, ce sont des énergies sur lesquelles j’avais du mal à m’alimenter. Et cette frustration, ce ras le bol est ce qui m’a permis d’atteindre un lâcher prise total.

Car hier soir , j’ai eu la grande "révélation" après un massage/discussion reçu par une amie et durant une discussion avec une autre amie (comme quoi, la bière, comme moyen de coévolution, c’est pas mal  ;) )
Pendant cette journée, j’ai mis en conscience mon orgueil qui voulait que je me fasse désirer et qui alimentait donc mes résistances
Et j’ai fini par accepter mon frein principal, ma peur de ne pas pouvoir me relever (entre autres choses, après avoir exprimé mes désirs profonds et accueilli une énergie qui est apparue après avoir lâché cette peur).
Je me suis donc mis à pleurer de joie en plein milieu du bar, parcouru par la joie toute simple d’être Moi, l’acceptation totale de mon passé et un amour totale de moi.

Donc, je peux le dire sincèrement : Je m’aime totalement tel que je suis, et je suis reconnaissant pour mon passé et le chemin parcouru qui m’a permis d’en arriver là.
C’est difficile à mettre en mots, mais je me suis d’une certaine manière totalement reconnecté à ce que Je suis. Et d’une certaine manière, à ce que je pourrais appeler mon âme, le Moi avec un grand M.
C’était le pied total, je m’en foutais de pleurer en plein milieu du bar, d’avoir du mal à marcher, un énorme moment de bonheur, totalement dans mon cœur et dans l’instant présent, même si j’étais une véritable fontaine de pleurs de joie.

Je sentais bien que cette baisse de moral de mardi n’était pas comme d’habitude, que c’était un préalable à un joli cadeau, mais à ce point-là, je ne m’y attendais pas.

Et ce matin, je sens que le hamster est lui aussi en train de se transmuter, le corps est douloureux, des émotions et des peurs remontent, mais tout cela avec une acceptation totale de ma part, et beaucoup de joie dans le processus.
Et quand je sens que le hamster essaie de reprendre le pouvoir, je me reconnecte à mon ressenti d’hier, qui immédiatement me reconnecte à cette joie et cet amour profond.
Je me retrouve avec un sentiment que j’avais déjà touché, la joie d’être triste, car derrière cela se cache une réelle transformation et acceptation totale de ce que je suis.

Je commence donc un autre chemin, pas moins intéressant, mais que je sens différent,ayant maintenant touché cette Joie inconditionnelle.

Merci à vous qui m’avez lu et/ou qui avez répondu, car cela m’a aussi fortement aidé à totalement accepté ce qui se passait.
Je vous aime et vous embrasse.

Re: Procrastination, effort et douceur avec soi-même

par petit scarabée » mer. 1 juin 2016 21:36

Ouh là beaucoup de résonances pour moi dans le coin, dans ton cheminement LeDahu, et dans tes réponses Sofie ... Merci pour vos échanges

Alors j'y vais de mon partage :

Les "Je dois" ... Une thérapeute que je rencontre régulièrement m'a récemment pointé cette tendance chez moi aussi (enfin, chez moi c'est plutôt les "il faut que je ...") ce qui générait beaucoup de pression et de frustration et permettait à mon mental de rester roi dans un espace où il est plus utile qu'il soit en retrait ...
ça donnait : je pense/il faut que j'évolue comme ci ou que je m'améliore ou dépasse ça - mais ça n'avance pas assez vite ou pas dans le sens que j'attendais ou voulais - du coup frustration, énervement et encore plus d'attente et de pression = comment s'empêcher d'évoluer en voulant trop évoluer (ou tout contrôler, comprendre avec le mental)

à un moment, j'ai vu qu'il était plus utile de laisser le mental et ses attentes au vestiaire pour juste suivre le mouvement, au plus près certes, mais sans chercher à le diriger ni à savoir où il m'emmène. (Je parle du contenu des séances avec cette thérapeute : j'ai compris qu'il était vain d'essayer de comprendre ou d'étiqueter en détails tout ce que j'y vivais, que ce n'était qu'un façon de dénaturer ou de nier l'expérience, une tentative de conserver un faux sentiment de toute puissance au lieu d'accepter de m'en remettre à "quelque chose" de plus grand que mon "petit moi" -mais qui est aussi moi- et qui sait vraiment ce qui est bon pour moi, pour ce moment)

Du coup, LeDahu je ne me reconnais pas quand tu dis :
il y a vraiment énormément de frustration qui commence à s’accumuler. C’est pratique, cela devient un carburant complémentaire à la volonté qui commençait à s’épuiser
Dans mon expérience du moment, j'ai remplacé la volonté par la confiance et un certain courage, je trouve que pour moi, ça marche mieux (après, forcément, il y a des moments où la frustration et les attentes reviennent, c'est un truc en cours ...)

+ 1 pour la douceur Sofie. C'est ce que m'a proposé ma thérapeute également. Quand on est sous pression/frustration avec soi, drôle de changement de paradigme ... Elle m'a invité à être plus en douceur et en bienveillance avec moi-même, de m'accueillir et d'accueillir tout ce qui pourrait se présenter avec douceur et bienveillance. '"l'accueil" c'est à la mode sur le forum en ce moment, non ?)
Donc oui, le processus peut être doux ... ce qui ne veut pas dire que ça exclue d'être en contact avec des peines ou des colères mais ça permet de les considérer sous un autre angle, arrêter de les fuir ou de se vautrer dedans pour juste les vivre en se disant que c'est ok ...
récemment, j'ai fait remonté beaucoup de peine (d'où ? aucune idée ...pas important) j'ai été à même des les accueillir pleinement, et même des les aimer parce que je sentais que lâcher cette douleur me libérait de quelque chose (quoi ? aucune idée ... pas important) du genre pleurer tout en souriant ...
et puis une petite dernière : on peut travailler sur soi sans discuter avec les énergies ! si si je te jure ! :D
Je confirme, n'ayant pas forcément de grandes dispositions pour "discuter" avec les énergies ... En fait, je m'y suis beaucoup intéressé à une période jusqu'à ce que je me rendes compte que c'était qu'une nouvelle façon de fuir ce travail sur soi, fuir ce qui avait besoin d'être reconnu en moi ... et depuis que j'ai commencé ce travail, je ne m'intéresse plus trop à ce coté "énergies" ... c'est marrant, hein ...

Bon, je me reconnais dans encore plein de trucs que tu as évoqués LeDahu mais, même si ce sujet ne craint pas les post à rallonge, je vais m'arrêter là ... Merci de m'avoir permis de poser des trucs qui me trottaient depuis quelques temps ...

Merci Sofie sur ta précision sur l'exercice sur la petite voix, ça me permet de mieux comprendre la façon d'envisager la deuxième partie que je ne sentais pas encore (je suis en train de reconnaître actuellement une nouvelle partie de moi qui m'en éloigne encore, tiens autre idée de message mais plus pour ce soir ...)

Bises
au plaisir de continuer à vous lire longuement

Re: Procrastination, effort et douceur avec soi-même

par LeDahu » mer. 1 juin 2016 20:17

Merci sofie de me lire, ça fait toujours plaisir.
Sinon, pour la différence d’énergie, c’est normal, hier, j’étais quasi désespéré, sur le point d’abandonner, totalement déprimé, et résigné. Et aussi quasi acculé, ce qui me rendait un peu agressif. Mais l’avantage d’être déjà passé par là me permet de savoir que cela est temporaire et dure de moins en moins longtemps, mais c’est de plus en plus intense, ce qui rend les crises émotionnellement plus remuantes. Et c’est juste avec le mental (comme quoi, il sert parfois  :) ) et la volonté que j’arrivais à ne pas m’effondrer. C’était un de mes plus beau bas depuis un moment.

Aujourd’hui, je suis un peu plus posé, même si ce matin, c’était pas encore top. Et parfois, cette phase comme hier réapparaît, mon côté dépressif comme je l’appelle, même si c’est souvent moins prononcé et rarement pour longtemps.
Et des phases aussi aiguës, c’est souvent un contrecoup classique après des grosses prises de conscience ou un gros travail énergétique. Mais je pense que j’ai enfin compris, je vais arrêter de forcer.
Mon énergie d’hier assez en phase avec mon ancien fonctionnement, basée sur le mental et la peur, (amis de manière amplifiée) et aujourd’hui plus en lien avec la nouvelle, s’appuyant plus sur la foi en la vie, en moi et en mon ressenti et qui supporte plus l’inconfort et l’effort. Ce côté double personnalité a toujours été assez présent chez moi et cela peut même arriver à vouloir les deux opposés en même temps. J’ai souvent eu l’impression d’être coupé en deux ou de ne pas savoir ce que je veux. Mais je sens que cela est au fur à mesure en train de s’atténuer.

Et sinon, ce soir, le hamster est bien calmé, en train de ronfler, aprèsune heure de natation. Y a pas dire, l’activité physique (mais surtout la nage pour moi), c’est le meilleur moyen de l’apaiser.

Bises, sofie et bonne soirée.

Re: Procrastination, effort et douceur avec soi-même

par sofie » mer. 1 juin 2016 13:22

Effectivement dans cette réponse , je ne te perçois pas du tout de la même façon, une autre énergie . Une part de toi calme et paisible, consciente ...alors que dans le précédent, je te sentais au bord du chaos .... Merci encore pour tout ce que tu m'as renvoyé et merci pour avoir montré ces deux parts de toi ! ça demande du courage d'affronter le hamster de front !

Re: Procrastination, effort et douceur avec soi-même

par LeDahu » mer. 1 juin 2016 11:00

Tout d’abord, merci sofie pour cette réponse et les questions variées, qui sincèrement, parfois me font grincer des dents. Mais je sens qu’il y a beaucoup de bienveillance et de prise de distance avec tout cela et j’apprécie beaucoup. Je vais essayer de laisser le hamster ronger sa paille pour pouvoir te répondre sans qu’il se mêle à la conversation. ;)
sofie a écrit : Pourquoi " Je DOIS », j’ai compris récemment que toutes ces obligations ne me permettaient pas d’être douce avec moi… l’obligation d’être heureux, d’être spirituellement correct, de ne pas juger… etc juste accueillir que pour l’instant c’est ainsi, de toute façon pour l’instant tu ne peux pas faire autrement, juste poser que c’est vu et que tu souhaites autre chose, c’est déjà un énorme pas en avant ? non ?

D’accord avec toi sur le « je dois ». Après, ça va, il n’y en que 4 dans ce long message, ça progresse. Et aucun il faut, comme quoi, ça va de mieux en mieux. Et sinon, j’ai aussi tendance à prendre actuellement ma vie comme un jeu de piste où la vie me renvoie ce que j’ai besoin de comprendre. Et la formulation " je dois » est une manière de l’exprimer. Mais c’est vrai, qu’en y réfléchissant, derrière cette formulation se cache le "je dois évoluer".

C’est clair que derrière tout cela se cache une résistance vis-à-vis de mon fonctionnement par hauts et bas, qui commence à m’épuiser. L’information la plus pertinente qui m’est venue hier, c’est « laisse couler ». Et cela semble en effet le plus juste, mais pour moi, oh combien non naturel et difficile. Mis j'essaie au fur à mesure.
sofie a écrit : quelle part de toi dit que tu as peur d’agir ? le hamster ? ou quelqu’un d’autre  :D
Eh bien, le hamster.  ;)
Après pour répondre plus généralement sur les peurs (10 en tout dans le texte  ;) ), actuellement, j’essaie d’en prendre plus précisément conscience, ainsi que de toutes les croyances et mémoires qui se cachent derrière. Car j’ai envie de ne plus fonctionner en mode automatique et d’être moi-même, tout simplement.
Et c’est clair que derrière tout cela, il y a vraiment énormément de frustration qui commence à s’accumuler. C’est pratique, cela devient un carburant complémentaire à la volonté qui commençait à s’épuiser, mais j’aimerai que ce soit la joie et l’envie les combustibles principaux et pas ces deux-là.
sofie a écrit : Et si maintenant au lieu de voir la joie comme quelque chose d’extérieur, tu convainquais ton hamster que la joie, c’est ton essence, c’est ce que tu es au plus profond de toi, juste pour jouer, expérimenter et voir ce que ça donne ?
Ça pourrait être une bonne option, mais actuellement, je me sens pas prêt pour cela(je ne vais pas dire ce qui traine dans la tête, mais je pense que tu devines  ;) ). Mais je note pour plus tard. Merci
sofie a écrit :bah oui tu n’as qu’à te flageller en place publique pour ça ! je pense que c’est la meilleure solution ! :D quelle est l’obligation ? qui est ce grand inquisiteur qui t’oblige tant à faire ce que tu ne veux pas faire ? La peur à la base est faite pour nous protéger, donc c’est plutôt cool non ? peut-être que si tu n’avais pas de limite par rapport à tes perceptions du subtil, tu péterais les plombs, non ? Bon après petit à petit on peut essayer de sauter les barrières mais pourquoi s’obliger, se torturer, se maltraiter ? (mais je me parle !! :o), mon option à moi et depuis toute petite c’est de prendre la vie comme un jeu, donc ça dédramatise, et c’est devenu un jeu d’aller voir derrière mes peurs mais seulement quand je sens que j’ai l’élan du fond du cœur de faire un truc et qu’il y a une peur qui me barre le passage, sinon ça sert à quoi ?
Le grand inquisiteur, c’est juste moi-même qui veut vivre sa vie et arrêter d’attendre et de la laisser défiler sans en profiter. Et cette peur m’a trop ralenti, isolée, replié sur moi-même et coupé de moi-même. Je ne veux plus en être esclave et y faire face pour l’apprivoiser. Car pour ma part, la peur me paralysait, et j’ai eu trop tendance à la fuir par peur de l’inconfort temporaire que cela pouvait provoquer d’agir et de me confronter au monde et aux autres plutôt que prendre ce risque pour pouvoir croquer la vie à pleines dents. Sens dans lequel j’ai désormais envie d’aller.
Donc je suis prêt à faire des efforts pour me libérer de la prison que je me suis créé.

Après, si vous connaissez une méthode plus douce en phase avec mon mode de fonctionnement, je prends  ;)
sofie a écrit :ou peut-être juste que dans ta famille ce n’était pas “autorisé”,“compris” “admis” parce que je pense qu’on est tous “connecté” à la base après on cohabite entre plusieurs mondes quand dans la famille c’est ok, sinon on referme tout.(pour la plupart)
Pour la partie perception, cette conscience d’être connecté depuis l’enfance est toute récente. Et dans ce que je relatais, c’est mon interprétation. Certes, ce que je vivais n’était pas compris, mais ce n’était qu’une partie du problème, celui-ci étant beaucoup plus profond et je ne me sens pas encore prêt à parler de cette partie, qui, je sais, est le cœur du problème, mais qui me fait encore trop mal pour le partager publiquement.
sofie a écrit : et puis une petite dernière : on peut travailler sur soi sans discuter avec les énergies ! si si je te jure ! :D
Eh oui, je sais  ;) Ça m’arrive aussi d’avoir des prises de consciences en regardant simplement un pigeon ou la forme d’un arbre. Après, les infos, j’en ai à longueur de journée, donc je fais plus trop attention d’où ça vient.

Et pour finir, si je résume ce que je sens actuellement, mais que mon hamster à du mal à me laisser faire, c’est que le plus juste pour moi, c’est de laisser faire et d’arrêter de forcer.

Mais cela, il n’est pas encore prêt à l’accepter. Mais Moi si, tant pis pour lui, il n’a qu’à tourner dans sa roue, je m’en fiche. De toute façon, je vais le gaver, comme cela, il arrivera même plus à parler.  :lol:.

Et pour la SPA, je l’adore mon hamster, il me tient compagnie, c’est de lui que je tiens cet humour et cette autodérision qui me permet de relativiser et de supporter tout cela. Et en plus, il est tellement mignon :D . Après, je ne me laisse pas trop embarquer par lui, il me semble, il reste toujours une partie de moi à l’extérieur de la scène.C’est plus les réactions émotionnelles, énergétiques et corporelles qui sont les plus difficiles à traverser.

Et pour l’exercice de la petite voix, il ne me parle pas pour l'instant, arrivant le plus souvent à être à son écoute et à prendre note de tout ce qui se cache derrière. Mais merci tout de même pour le conseil.

Donc voilà, j’en suis là. J’espère avoir pu te faire comprendre, sofie, pourquoi j’ai eu besoin d’utiliser de la détermination et de la volonté pour fonctionner actuellement.
Mais c’est vrai, en écrivant cette réponse, je me rends compte que je n’ai plus tant besoin de forcer autant car faire face à mes peurs est devenu pour moi maintenant plus naturel. Et moins angoissant.
S j’écoute profondément mon cœur, ce que j’ai envie d’amener dans ma vie, c’est d’accepter totalement ce que je suis sans vouloir me changer ou évoluer, et de vivre tout simplement en appréciant et savourant, et l’évolution viendra tout naturellement.

(Je laisse le hamster râler, car là, il n'a qu’une envie, c’est de sortir de la cage pour me sauter dessus, car il n’aime pas du tout la dernière phrase que j’ai écrite. Mais ça va, j’ai une cage en acier blindé, et puis, il enrage rarement très longtemps).

Et encore merci sofie pour ton partage.

Re: Procrastination, effort et douceur avec soi-même

par sofie » mer. 1 juin 2016 01:33

Coucou !

Condensé en effet et très riche surtout ! merci pour les miroirs, que je pioche avec plaisir !
Sinon quelques phrases qui m'interpellent :
LeDahu a écrit : OK je dois essayer d’apprivoiser ma peur de la joie.
LeDahu a écrit :OK, je dois accueillir la joie, le plaisir, le désir et tout ce qui va avec.


Pourquoi " Je DOIS" , j'ai compris récemment que toutes ces obligations ne me permettaient pas d'être douce avec moi ... l'obligation d'être heureux, d'être spirituellement correct, de ne pas juger ...etc juste accueillir que pour l'instant c'est ainsi, de toute façon pour l'instant tu ne peux pas faire autrement , juste poser que c'est vu et que tu souhaites autre chose, c'est déjà un énorme pas en avant ? non ?
LeDahu a écrit :En plus, la peur d’agir et de ne pas agir ne facilite pas les choses.
quelle part de toi dit que tu as peur d'agir ? le hamster ? ou quelqu'un d'autre :D


LeDahu a écrit :Car pour moi, la joie est dangereuse et peut même mener à l’agression physique (et si l’on pousse jusqu’au bout, la mort).


Et si maintenant au lieu de voir la joie comme quelque chose d'extérieur, tu convainquait ton hamster que la joie, c'est ton essence, c'est ce que tu es au plus profond de toi , juste pour jouer, expérimenter et voir ce que ça donne ?
LeDahu a écrit :Mais j’ai pas envie de me connecter au spirituel, moi.
Ma connexion à mon intuition me suffit (même si je sais que derrière ce mot se cache de nombreuses choses et que cela m’arrange de ne pas en savoir plus).
ok, donc je ne te demanderais quelle est ta définition du mot intuition :D

LeDahu a écrit :En gros, je sens que ne pas communiquer avec le monde subtil est pour moi d’une certaine manière une fuite, car j’accepte de recevoir les informations quand cela m’intéresse, mais pas de communiquer réellement avec les messagers. En gros, je suis devenu un exploiteur d’esprit par ma peur de perdre mon ancrage et mon contact avec la réalité en communiquant avec eux. En effet, d’une certaine manière, je les ignore par peur et je ne m’intéresse qu’à ce qu’ils m’apportent. Et là est une partie du problème.
bah oui tu n'as qu'à te flageller en place publique pour ça ! je pense que c'est la meilleure solution ! :D quelle est l'obligation ? qui est ce grand inquisiteur qui t'oblige tant à faire ce que tu ne veux pas faire ? La peur à la base est faite pour nous protéger, donc c'est plutôt cool non ? peut-être que si tu n'avais pas de limite par rapport à tes perceptions du subtil, tu péterais les plombs , non ? Bon après petit à petit on peut essayer de sauter les barrières mais pourquoi s'obliger, se torturer, se maltraiter ? (mais je me parle !! :o ), mon option à moi et depuis toute petite c'est de prendre la vie comme un jeu, donc ça dédramatise, et c'est devenu un jeu d'aller voir derrière mes peurs mais seulement quand je sens que j'ai l'élan du fond du cœur de faire un truc et qu'il y a une peur qui me barre le passage, sinon ça sert à quoi ?
LeDahu a écrit : qu’est ce qui me dit que je n’ai pas à comprendre quelque chose dans ce qu’elle m’a dit ?
regarde juste ce que tu as posé avant d'aller voir cette chamane ? voir les peurs qui entravent la joie non ? ta peur du subtil ? ta peur de perdre ton ancrage ? eh bien tu as été exaucé !! elle a tout réalisé, comme tu avais demandé !nickel ! :D
LeDahu a écrit :Et hier lundi, je reçois un soin d’une amie co-évoluante, qui me propose de me connecter à mon enfant intérieur vers ses 1 ans, qui ne veut pas être là, en a marre qu’on lui impose des choses, a peur de certaines énergies qu’ils voient, n’est pas à l’aise dans sa famille et préfère jouer seul dans la forêt avec des compagnons “invisibles”…… Comme quoi, tout cela est bien ancré. Je comprends mieux pourquoi j’ai aussi du mal avec la connexion à l’invisible, car j’ai l’impression qu’enfant, cela a été pour moi une manière de me réfugier du monde réel, et je n’ai pas envie de reproduire la même chose, ayant enfin commencé à me sentir mieux dans mon corps et la matière.
ou peut-être juste que dans ta famille ce n'était pas "autorisé","compris" "admis" parce que je pense qu'on est tous "connecté" à la base après on cohabite entre plusieurs mondes quand dans la famille c'est ok, sinon on referme tout.(pour la plupart)
LeDahu a écrit :je commence à être habitué et je sais que cela fait partie du processus
comme tu le disais au début de ton post , le processus peut-être doux . (et c'est moi qui dit ça :o , mais que se passe t-il ?)

Bon sinon, j'espère que mon humour aura rendu cela un peu plus léger ? ce que j'ai senti dans ton post c'est beaucoup d'obligations que tu t'imposes (juste pour rire, compte les "je dois"), beaucoup de focalisation sur le mot peur (aller on continue le jeu ?), et du coup inconsciemment c'est ce que tu poses tans ta vie peut-être ? donc tu vois tes peurs et l'extérieur se chargent de te les faire vivre, et le grand inquisiteur en toi te donne des missions impossibles , donc pour moi ce n'est pas la peur d'agir qui t'empêche d'agir ... sinon y'a une SPA près de chez toi qui recueille les hamsters ?

Pour moi qui ait posé la douceur il y a plusieurs mois déjà (bah oui, à force de morfler, on essaie de faire autrement !) , le but du jeu a été d'essayer de ne plus me dire "je dois" mais "je vais" , de ne plus parler de peurs mais de "résistances" dues à quelque chose que je n'étais pas encore en mesure d'intégrer, mais en me laissant le temps de l'intégrer et en posant que je voulais voir le chemin pour l'intégrer en douceur ... et surtout d'être vigilante et observatrice de la petite voix (ton hamster), pour essayer de ne pas me laisser embarquer dans toutes ses histoires (d'ailleurs Jp avait proposé un exercice qui est super et qui m'a bien aidé :reconnaitre-valeur-t3646.html), et puis le plus important maintenant j'écoute les trucs fous qui me passent par la tête et je les suis, au pire je risque quoi ? et puis une petite dernière : on peut travailler sur soi sans discuter avec les énergies ! si si je te jure ! :D

Je te souhaite le meilleur, je t'embrasse et allez soyons fou je te fais même un câlin !
Sophie

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