Procrastination, effort et douceur avec soi-même

Une prise de conscience, un vécu touchant, bousculant, questionnant, enrichissant... C'est par ici !
LeDahu
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Cela fait plusieurs mois que je me frotte à cet épineux sujet de la procrastination : "remettre à plus tard".
En effet, il est vrai que parfois, je n'agis pas encore car je ne suis pas certain de ma décision, que je sens que ce n'est pas le moment et que je préfère consacrer mon énergie à autre chose ou la troisième solution, car il y a une grosse peur et un gros blocage qui m'attend, aux aguets . BOUH LE MECHANT :D

C'est vrai que j'avais avant tendance à agir pour les autres sans réellement écouter mes propres besoins et surtout en raison du regard extérieur sur l'inaction et le fait de prendre son temps. Et je ne veux pas revenir dans mon ancien travers de foncer tête baissée sans être doux avec moi-même, ce qui m'a valu une tension corporelle généralisée lié au stress que je m'infligeais, tension pas encore totalement évacuée après un an et demi. J'ai donc décidé de lever le pied, mais un peu trop je pense. Car je n'ai même plus le pied sur l'accélérateur, et avec les frottements, tout ça, on n'est pas loin de l'arrêt total. Et cela demande encore plus d'effort de remettre un peu de mouvement dans le bidule..

Et donc, j'ai l'impression que j'ai tendance actuellement à utiliser le fait de vouloir être doux avec moi-même et de respecter mon rythme comme une excuse à ma passivité, pas pour tout, c'est vrai, mais pour les projets qui me tiennent à coeur, ou aussi quelques "détails" du quotidien.
J'ai du mal à trouver un équilibre entre prendre le temps qui est juste pour moi et agir au moment adapté dès que l'action est mûre, comme une jolie framboise.
J'ai conscience que ,pour la plupart de mes actions passées, ma motivation venait d'une certaine manière de l'extérieur ( agir en fonction du regard ou d'une demande des amis, du patron, des parents, de la société ...) et vu que j'ai désormais décidé de vivre selon mes envies et mes besoins propres, je n'ai plus ce moteur.Et c'est encore plus vrai pour mon activité professionnelle, car j'ai décidé de me lancer dans une activité libérale et je construis cette activité uniquement pour moi, mes amis me soutiennent, m' encouragent, certes, mais cela ne crée pas pour autant la motivation et l'énergie nécessaire pour affronter les grandes peurs qui apparaissent sur le chemin.

Derrière cela se cache l'envie d'être parfait, la peur de se tromper, un jugement négatif sur le fait de penser à mes besoins et désirs avant ceux des autres, la peur de devenir totalement responsable de ma vie et d'aller vers le bonheur. N'en jetez plus, la coupe est pleine. :lol:

Tout cela pour dire que cette pseudo-passivité m'est assez inconfortable, dure depuis quasiment 9 mois par vagues et que j'ai du mal à savoir sur quel pied danser vis-à-vis du passage à l'action.Cette inactivité est une bonne méthode pour m'empêcher de faire de mon mieux pour me permettre d'avancer vers la réalisation de mes désirs et que d'une certaine manière, cela m'est confortable car cela repousse les changements dont j'ai plus ou moins consciemment peur. Car oui, derrière cela se cache également une peur à la limite de la panique chez moi, la peur du changement et de l'inconnu qui est liée à la peur de la mort.

Cette posture qui a une époque m'était confortable est désormais assez douloureuse et produit des hauts et des bas émotionnels qui sont encore un prétexte pour m'empêcher d'agir, car pour être doux avec moi-même , je dois me reposer avant d'agir et prendre le temps pour encaisser la dernière révélation/prise de conscience ou le dernier évènement/échange. Eh oui, mon hamster favori ( "mon mental") est très doué pour tourner tout seul dans sa roue et me faire tourner en bourrique en me donnant l'impression de me noyer dans un verre d'eau.Et mon côté lucide en rajoute une couche en me faisant prendre conscience de l'absurdité de la situation. Et j'utilise aussi la méthode: "si je n'arrive pas à me mettre à l'action, c'est que je n'ai pas encore lâché tel ou tel blocage". Certes je les lâche , ces $@*!?* de blocages,, mais c'est en passant à l'action que ceux-ci vont réellement disparaître, par l'expérience et pas uniquement par la prise de conscience.

.En effet, OU je reste dans cet inconfort de la semi-passiviité qui ne fera que s'amplifier et qui ne règle rien au problème
OU je prends le risque d'agir et de subir un inconfort lié à la nouveauté de la situation, peut-être avec les simili-crises de panique et contrecoups dont j'ai l' habitude, mais cet inconfort diminuera avec le temps, car j'aurai pris l' habitude de me confronter aux changements et à mes peurs.

D'autant plus qu'avec le temps, je ne ressens plus le plaisir que dans l'action ou en présence des autres,mes méthodes de compensation/distraction habituelles ne m'apportant que de l'ennui et un peu de culpabilité.

Et pour ce qui est du questionnement initial: comment savoir s'il est juste d'agir maintenant ou d'attendre car cette action n'est "pas mûre" ?
j'ai l'impression que je peux essayer de me centrer sur mon ressenti durant l'action pour identifier si l'inconfort est lié à la peur ou au fait de forcer.
Et de me faire confiance pour identifier si cette inaction est liée à une peur ou à un doute sur la pertinence de l'acte ( BHL, sors de ce corps).

C'est clair, je devrai dédier un culte à mon Grand Hamster, car celui-ci est très doué et puissant pour me faire partir en vrille. O grand Hamster que ta paille soit bénite, que ta gamelle sois sanctifiée,.... :lol:

Pour résumer, une seule chose à retenir:
JUST DOI IT

Et vous, qu'en pensez-vous?
Profiter de la vie en suivant ses envies.
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Corinne 2 2
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Bonjour LeDahu,

tout d'abord, merci pour ton humour et le regard distancié que tu as sur toi.

J'aurais pu écrire à peu près tout ce que tu dis (mon corps réagit à la lecture de ton post), mais je ne me laisse plus tellement hypnotiser par mon volubile "hamster". Je traverse une phase "no-action-land" et j'essaie de la vivre sans analyse, juste en observateur silencieux: des peurs sont là, de la déprime, de la culpabilité, etc. Pas simple!

OUI, une partie de toi meurt quand tu vas vers le changement, un bout de la personnalité! Comme on est identifié au corps... on le ressent comme une probable mort physique.

Je te partage juste deux choses:
- ma première impulsion est toujours la bonne: avant, si je faisais traîner, mon mental et sa cohorte de peurs, questionnements et autres joyeusetés s'en mêlait (s'emmêlait :twisted: ) et c'était l'inaction assurée.
- Si je ressens de la peur... eh bien je suis à peu près sur que c'est le bon chemin pour évoluer! Il n'y a qu'en vivant l'expérience que je peux ressentir l'émotionnel qui en émerge, l'observer et ainsi le dissoudre (ce que je fais en ce moment dans l'inaction/procrastination).

Je ne me fais pas de souci pour toi, ton autodérision prouve que c'est en route...

Je te souhaite plein de douceur ;)
LeDahu
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Bonsoir Corinne 2.2.

Tout d’abord, merci pour ce retour et pour les pistes.
Pour la peur, je suis du même avis que toi.
Depuis plus d’un an, j’ai comme maxime « la peur est la meilleure conseillère ». c’est-à-dire qu’elle m’indique ce que je dois encore travailler et où je dois aller. Et plus j’ai peur, plus il faut que j’y aille.

Et pour savoir si ma première impulsion est la bonne, mon intuition, mes perceptions et mon ressenti, bien développés m’aident beaucoup.
Mais même si je sais que c’est le bon choix, même si je sais que c’est ce que je dois faire, même si j’ai la certitude que c’est où j’ai envie d’aller, je n’arrive pas agir, surtout quand la peur est trop forte.
Je crois finalement, que le nœud du problème, c’est pas que j’ai peur de faire telle ou telle chose, mais que j’ai aussi tout simplement la peur d’agir.
Ou plus précisément, la peur de faire quelque chose pour lequel je n’ai pas assez d’expérience et donc où je pourrais me sentir en danger.
J’en suis là, je pense que je vais suivre ton conseil et observer cette peur irrationnelle, agir quand je m’en sentirai capable, et observer sans culpabilité quand je ne me sentirai pas de le faire.

Depuis jeudi et l’écriture de ce message, cette tendance à l’inaction est plus en conscience et mieux accueillie
Et il y a déjà beaucoup plus d’action et d’énergie qu’avant, et le lever le matin est moins compliqué.
Comme quoi, cela évolue dans le bon sens même si dans certains domaines, surtout ceux que j’ai laissé en jachère depuis un moment, la culpabilité et le fait que je ne mérite pas de faire ce que je désire me freinent beaucoup.
Mais je ne doute pas qu’avec la confiance grandissante, la volonté de faire face à cette peur d’agir et de tenir mes engagements vis-à-vis de moi-même (et accessoirement des autres), et le temps, cela va s’améliorer progressivement.
Et puis c’est mon mode fonctionnement (fuir et ne pas agir) depuis des années pour les sujets importants de ma vie, cela ne va pas se faire sur un claquement de doigts.
Mais au moins, là, j’en suis conscient et je suis prêt à faire un effort pour observer l’absurdité de ce comportement et ainsi, je pense, pouvoir me réconcilier avec l’action.


L’avenir me dira ce qu’il en est.

Y a pas à dire, écrire et partager ses ressentis, cela aide à prendre conscience.
Merci à vous si vous me lisez et n’hésitez pas à réagir si vous le désirez.

Je pense que je vais continuer dans les prochaines semaines un petit retour sur l’évolution de mon rapport à l’action.
Profiter de la vie en suivant ses envies.
sofie
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LeDahu a écrit : Y a pas à dire, écrire et partager ses ressentis, cela aide à prendre conscience.
C'est clair ! l'obligation de synthétiser ses idées et ses ressentis, aide au "débroussaillage" pour moi aussi ! ;)
Bises et au plaisir de lire la suite !
LeDahu
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Tout d'abord, merci sofie pour ton message et d'avoir pris le temps de me lire.

Besoin de faire un point sur les dix derniers jours et de partager cette période, version fleuve, mais condensée.

Donc durant cette période, l’effet montagne russe est encore apparu, et là, j’ai bien pris de l’altitude pour redescendre bien bas.
Comme quoi, y a encore des parties de ce parc d’attraction qu’est mon esprit, ses croyances et ses émotions refoulées qui me sont inconnues.
C’est marrant, c’est la première fois que je prends un manège qui passe en souterrain  ;)
Accrochez vos ceintures, je vous fais visiter. AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHH

Donc j’ai réussi après mon dernier message à me remettre à l’action. Et je me suis rendu compte qu’après cela et avoir fait ce que je repoussais depuis des semaines, je ne me sentais pas à l’aise.
C’est un ressenti que je connais, que j’avais souvent identifié comme de la tristesse, mais je me rends compte, qu’en réalité, ce n’est pas cela ça. Cette émotion est cachée derrière de la tristesse.
Et j’ai découvert que c’était de la joie. De la joie ?? C’est pas possible !!! :o
C’est pour ça que j’ai si peur d’agir !!! Car agir selon mes désirs me met en joie, et que c’est quelque chose qui m’effraie.

OK je dois essayer d’apprivoiser ma peur de la joie. Mais c’est compliqué, car sans ce moteur de la joie, l’action est compliquée et mon moteur auxiliaire, la volonté, commence à s’épuiser.
En plus, la peur d’agir et de ne pas agir ne facilite pas les choses.
J’ai sur le chemin compris que ce n’est pas l’action qui est nocive et destructive, c’est l’intention qu’on met derrière.
Je prends mon courage à deux mains, mes petits pieds, et décide d’avancer, mode nain de blanche neige. EH OH, EH OH, Je m’en vais au boulot …

OK, je dois accueillir la joie, le plaisir, le désir et tout ce qui va avec. Cela m’étonne à peine, car depuis plusieurs semaines, dès que je détends mon corps, une vague d’énergie se propage avec une montée de plaisir, ce qui m’est très inconfortable et même parfois insupportable, et m’empêche de dormir. Et je sais que c’est un des gros morceaux chez moi. Car pour moi, la joie est dangereuse et peut même mener à l’agression physique (et si l’on pousse jusqu’au bout, la mort).
Et je sens que l’envie est la meilleure des guides. Mais sans connexion, à la joie, c’est compliqué.

Il n’y a pas à dire, je suis doué pour me créer un parcours d’obstacle digne des Marines. Pourtant, j’ai l’impression d’accepter que la vie soit simple, mais ça doit encore bloquer quelque part.
EH OH, un mécano pourrait-il m’aider ? Car ma machine est bloquée et je commence à m’épuiser à la démonter et à la remonter de travers. Et un Géo Trouvetou, vous avez ça en stock?

Ça tombe bien, j’ai rendez-vous avec une chamane jeudi (jeudi dernier), je vais essayer de travailler cela avec elle. En plus, c’est quelqu’un en qui j’ai confiance, qui est vraiment dans le concret, la matière et le passé de cette vie. (et pas des vies antérieures).

Jeudi est arrivé, je vais donc consulter cette chamane, je partage que j’ai envie d’avancer sur mes difficultés à agir, à accepter ma joie, mes désirs, mes plaisirs… Et que j’accepte enfin d’exister, mais que c’est pas encore tout à fait cela. Parfois un peu de mal à émerger le matin (je ne lui parle pas des énergies négatives qui se collent à moi quasi tous les matins, je préfère rester dans le concret, et ça, je sais le gérer).

La séance démarre, relaxation, et elle me dit avant de commencer réellement le travail chamanique, que le plus urgent, n’est pas de me reconnecter à la joie, cela viendra naturellement, c’est de me connecter et de communiquer avec le domaine spirituel. Je tombe des nues, suis un peu déboussolé, mal à l’aise. J’avale la pilule et je sais très bien que si j’ai eu envie de la consulter, c’est sûrement parce que j’avais besoin d’entendre cela. Mon mental bugge.

Pour vous dresser le contexte, je résume rapidement : ouverture aux domaines que j’aurai appelé avant irrationnel début de l’année passée, capacité à communiquer et à ressentir plus fortement les énergies qui m’entourent depuis avril de l’année dernière, dix jours de stages avec JP dans l’été… D’un certain côté, je comprends un peu le pourquoi de ce message. En effet, depuis quelques mois, je ne me connecte quasiment jamais volontairement aux énergies qui m’entourent, n’étant pas totalement à l’aise avec certaines (des non-terrestres rencontrés dans le beaujolais).
Et s’ensuit un questionnement sur mes pratiques, si je sais avec qui je “travaille”, si je sais si ces énergies sont bienveillantes (ce qui veut dire pour elles totalement spirituelles) et de l’importance de ne travailler qu’avec des énergies bienveillantes.

Je me rends compte, déjà là, que ma vision des énergies bienveillantes n’est pas la même, je traduis donc par non-duelles pour faciliter ma compréhension.
Et elle me propose de me connecter à mon animal de pouvoir, puis à effectuer un deuxième voyage pour me connecter à un animal pour m’enseigner la joie
Tout se passe bien, un peu en joie avec, mais pas totalement à l’aise, car sa mise en garde sur le fait de ne travailler qu’avec des énergies spirituelles et que mes “problèmes” viendraient de là me dérange.
Et en plus, moi qui cherchais du concret, je me retrouve à me connecter à un animal de pouvoir pour m’enseigner la joie et à me faire conseiller de faire régulièrement des voyages chamaniques. Un paradoxe …

Vendredi, l’excitation du moment étant passé, je flippe.
[Mode petit enfant ON]
Mais j’ai pas envie de me connecter au spirituel, moi.
Ma connexion à mon intuition me suffit (même si je sais que derrière ce mot se cache de nombreuses choses et que cela m’arrange de ne pas en savoir plus).
Et $*@#!?, je dois mettre de la conscience aussi dans mes perceptions. :x
Et si je suis pas à l’aise avec mes perceptions et les esprits/énergies qui m’entourent, je fais comment ?
[Mode petit enfant OFF/]
Moi qui attendais des réponses un peu plus dans le concret la matière, dans un cadre qui me permettait de parler aussi du subtil, mais en restant dans la matière, je me sens déboussolé.
S’ensuit une expérience énergétique particulière après la prise de conscience que je dois réellement accepter de pouvoir entrer en communication avec les esprits et que cela me fait peur.
Et la suite de la semaine se finit par une intégration par le corps lors d’un stage de formation en massage.

En gros, je sens que ne pas communiquer avec le monde subtil est pour moi d’une certaine manière une fuite, car j’accepte de recevoir les informations quand cela m’intéresse, mais pas de communiquer réellement avec les messagers. En gros, je suis devenu un exploiteur d’esprit par ma peur de perdre mon ancrage et mon contact avec la réalité en communiquant avec eux. En effet, d’une certaine manière, je les ignore par peur et je ne m’intéresse qu’à ce qu’ils m’apportent. Et là est une partie du problème.
Et la mise en garde de la chamane n’a rien arrangé. Car je ne 'ai pas envie d’amplifier le mode guerrier avec les énergies, même si je pense qu’il est encore un peu présent, ayant eu beaucoup de mal par le passé à ne plus considérer l’extérieur comme dangereux. Et donc je ne sais pas sur quel pied danser, car les sons de cloches varient selon les personnes. Et même si je me sens plus en phase avec ton positionnement, JP, qu’est ce qui me dit que je n’ai pas à comprendre quelque chose dans ce qu’elle m’a dit ?

Et hier lundi, je reçois un soin d’une amie co-évoluante, qui me propose de me connecter à mon enfant intérieur vers ses 1 ans, qui ne veut pas être là, en a marre qu’on lui impose des choses, a peur de certaines énergies qu’ils voient, n’est pas à l’aise dans sa famille et préfère jouer seul dans la forêt avec des compagnons “invisibles”…… Comme quoi, tout cela est bien ancré. Je comprends mieux pourquoi j’ai aussi du mal avec la connexion à l’invisible, car j’ai l’impression qu’enfant, cela a été pour moi une manière de me réfugier du monde réel, et je n’ai pas envie de reproduire la même chose, ayant enfin commencé à me sentir mieux dans mon corps et la matière.

Et aujourd’hui, réveil difficile après un rêve très chargé de ces thématiques, énormément de découragement, de colère, un énorme ras le bol de ne devoir avancer qu’avec la volonté.
J’ai accepté ce ras le bol, de ne plus y arriver, de ne plus avoir la force d’avancer, de ne plus vouloir vivre (sous-entendu, vivre ainsi). Cela a été émotionnellement très dur, mais je commence à être habitué et je sais que cela fait partie du processus. Mais c’est pas pour autant que c’est confortable et facilement supportable. Quelqu’un a une référence pour des mouchoirs par kilos ? ;)
J’ai également pris conscience que cette peur du spirituel était en partie lié à ma peur de me faire manipuler, de ne pas être maître de mes choix, et donc, j’ai l’impression, d’une certaine manière, de lâcher mon libre arbitre.

Quelqu’un à une lampe torche ? Car je n’ai plus de piles et ma peur du noir a tendance à vouloir revenir.
Et je ne sais pas quand le wagonnet va revenir à la surface.
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sofie
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Coucou !

Condensé en effet et très riche surtout ! merci pour les miroirs, que je pioche avec plaisir !
Sinon quelques phrases qui m'interpellent :
LeDahu a écrit : OK je dois essayer d’apprivoiser ma peur de la joie.
LeDahu a écrit :OK, je dois accueillir la joie, le plaisir, le désir et tout ce qui va avec.


Pourquoi " Je DOIS" , j'ai compris récemment que toutes ces obligations ne me permettaient pas d'être douce avec moi ... l'obligation d'être heureux, d'être spirituellement correct, de ne pas juger ...etc juste accueillir que pour l'instant c'est ainsi, de toute façon pour l'instant tu ne peux pas faire autrement , juste poser que c'est vu et que tu souhaites autre chose, c'est déjà un énorme pas en avant ? non ?
LeDahu a écrit :En plus, la peur d’agir et de ne pas agir ne facilite pas les choses.
quelle part de toi dit que tu as peur d'agir ? le hamster ? ou quelqu'un d'autre :D


LeDahu a écrit :Car pour moi, la joie est dangereuse et peut même mener à l’agression physique (et si l’on pousse jusqu’au bout, la mort).


Et si maintenant au lieu de voir la joie comme quelque chose d'extérieur, tu convainquait ton hamster que la joie, c'est ton essence, c'est ce que tu es au plus profond de toi , juste pour jouer, expérimenter et voir ce que ça donne ?
LeDahu a écrit :Mais j’ai pas envie de me connecter au spirituel, moi.
Ma connexion à mon intuition me suffit (même si je sais que derrière ce mot se cache de nombreuses choses et que cela m’arrange de ne pas en savoir plus).
ok, donc je ne te demanderais quelle est ta définition du mot intuition :D

LeDahu a écrit :En gros, je sens que ne pas communiquer avec le monde subtil est pour moi d’une certaine manière une fuite, car j’accepte de recevoir les informations quand cela m’intéresse, mais pas de communiquer réellement avec les messagers. En gros, je suis devenu un exploiteur d’esprit par ma peur de perdre mon ancrage et mon contact avec la réalité en communiquant avec eux. En effet, d’une certaine manière, je les ignore par peur et je ne m’intéresse qu’à ce qu’ils m’apportent. Et là est une partie du problème.
bah oui tu n'as qu'à te flageller en place publique pour ça ! je pense que c'est la meilleure solution ! :D quelle est l'obligation ? qui est ce grand inquisiteur qui t'oblige tant à faire ce que tu ne veux pas faire ? La peur à la base est faite pour nous protéger, donc c'est plutôt cool non ? peut-être que si tu n'avais pas de limite par rapport à tes perceptions du subtil, tu péterais les plombs , non ? Bon après petit à petit on peut essayer de sauter les barrières mais pourquoi s'obliger, se torturer, se maltraiter ? (mais je me parle !! :o ), mon option à moi et depuis toute petite c'est de prendre la vie comme un jeu, donc ça dédramatise, et c'est devenu un jeu d'aller voir derrière mes peurs mais seulement quand je sens que j'ai l'élan du fond du cœur de faire un truc et qu'il y a une peur qui me barre le passage, sinon ça sert à quoi ?
LeDahu a écrit : qu’est ce qui me dit que je n’ai pas à comprendre quelque chose dans ce qu’elle m’a dit ?
regarde juste ce que tu as posé avant d'aller voir cette chamane ? voir les peurs qui entravent la joie non ? ta peur du subtil ? ta peur de perdre ton ancrage ? eh bien tu as été exaucé !! elle a tout réalisé, comme tu avais demandé !nickel ! :D
LeDahu a écrit :Et hier lundi, je reçois un soin d’une amie co-évoluante, qui me propose de me connecter à mon enfant intérieur vers ses 1 ans, qui ne veut pas être là, en a marre qu’on lui impose des choses, a peur de certaines énergies qu’ils voient, n’est pas à l’aise dans sa famille et préfère jouer seul dans la forêt avec des compagnons “invisibles”…… Comme quoi, tout cela est bien ancré. Je comprends mieux pourquoi j’ai aussi du mal avec la connexion à l’invisible, car j’ai l’impression qu’enfant, cela a été pour moi une manière de me réfugier du monde réel, et je n’ai pas envie de reproduire la même chose, ayant enfin commencé à me sentir mieux dans mon corps et la matière.
ou peut-être juste que dans ta famille ce n'était pas "autorisé","compris" "admis" parce que je pense qu'on est tous "connecté" à la base après on cohabite entre plusieurs mondes quand dans la famille c'est ok, sinon on referme tout.(pour la plupart)
LeDahu a écrit :je commence à être habitué et je sais que cela fait partie du processus
comme tu le disais au début de ton post , le processus peut-être doux . (et c'est moi qui dit ça :o , mais que se passe t-il ?)

Bon sinon, j'espère que mon humour aura rendu cela un peu plus léger ? ce que j'ai senti dans ton post c'est beaucoup d'obligations que tu t'imposes (juste pour rire, compte les "je dois"), beaucoup de focalisation sur le mot peur (aller on continue le jeu ?), et du coup inconsciemment c'est ce que tu poses tans ta vie peut-être ? donc tu vois tes peurs et l'extérieur se chargent de te les faire vivre, et le grand inquisiteur en toi te donne des missions impossibles , donc pour moi ce n'est pas la peur d'agir qui t'empêche d'agir ... sinon y'a une SPA près de chez toi qui recueille les hamsters ?

Pour moi qui ait posé la douceur il y a plusieurs mois déjà (bah oui, à force de morfler, on essaie de faire autrement !) , le but du jeu a été d'essayer de ne plus me dire "je dois" mais "je vais" , de ne plus parler de peurs mais de "résistances" dues à quelque chose que je n'étais pas encore en mesure d'intégrer, mais en me laissant le temps de l'intégrer et en posant que je voulais voir le chemin pour l'intégrer en douceur ... et surtout d'être vigilante et observatrice de la petite voix (ton hamster), pour essayer de ne pas me laisser embarquer dans toutes ses histoires (d'ailleurs Jp avait proposé un exercice qui est super et qui m'a bien aidé :reconnaitre-valeur-t3646.html), et puis le plus important maintenant j'écoute les trucs fous qui me passent par la tête et je les suis, au pire je risque quoi ? et puis une petite dernière : on peut travailler sur soi sans discuter avec les énergies ! si si je te jure ! :D

Je te souhaite le meilleur, je t'embrasse et allez soyons fou je te fais même un câlin !
Sophie
LeDahu
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Tout d’abord, merci sofie pour cette réponse et les questions variées, qui sincèrement, parfois me font grincer des dents. Mais je sens qu’il y a beaucoup de bienveillance et de prise de distance avec tout cela et j’apprécie beaucoup. Je vais essayer de laisser le hamster ronger sa paille pour pouvoir te répondre sans qu’il se mêle à la conversation. ;)
sofie a écrit : Pourquoi " Je DOIS », j’ai compris récemment que toutes ces obligations ne me permettaient pas d’être douce avec moi… l’obligation d’être heureux, d’être spirituellement correct, de ne pas juger… etc juste accueillir que pour l’instant c’est ainsi, de toute façon pour l’instant tu ne peux pas faire autrement, juste poser que c’est vu et que tu souhaites autre chose, c’est déjà un énorme pas en avant ? non ?

D’accord avec toi sur le « je dois ». Après, ça va, il n’y en que 4 dans ce long message, ça progresse. Et aucun il faut, comme quoi, ça va de mieux en mieux. Et sinon, j’ai aussi tendance à prendre actuellement ma vie comme un jeu de piste où la vie me renvoie ce que j’ai besoin de comprendre. Et la formulation " je dois » est une manière de l’exprimer. Mais c’est vrai, qu’en y réfléchissant, derrière cette formulation se cache le "je dois évoluer".

C’est clair que derrière tout cela se cache une résistance vis-à-vis de mon fonctionnement par hauts et bas, qui commence à m’épuiser. L’information la plus pertinente qui m’est venue hier, c’est « laisse couler ». Et cela semble en effet le plus juste, mais pour moi, oh combien non naturel et difficile. Mis j'essaie au fur à mesure.
sofie a écrit : quelle part de toi dit que tu as peur d’agir ? le hamster ? ou quelqu’un d’autre  :D
Eh bien, le hamster.  ;)
Après pour répondre plus généralement sur les peurs (10 en tout dans le texte  ;) ), actuellement, j’essaie d’en prendre plus précisément conscience, ainsi que de toutes les croyances et mémoires qui se cachent derrière. Car j’ai envie de ne plus fonctionner en mode automatique et d’être moi-même, tout simplement.
Et c’est clair que derrière tout cela, il y a vraiment énormément de frustration qui commence à s’accumuler. C’est pratique, cela devient un carburant complémentaire à la volonté qui commençait à s’épuiser, mais j’aimerai que ce soit la joie et l’envie les combustibles principaux et pas ces deux-là.
sofie a écrit : Et si maintenant au lieu de voir la joie comme quelque chose d’extérieur, tu convainquais ton hamster que la joie, c’est ton essence, c’est ce que tu es au plus profond de toi, juste pour jouer, expérimenter et voir ce que ça donne ?
Ça pourrait être une bonne option, mais actuellement, je me sens pas prêt pour cela(je ne vais pas dire ce qui traine dans la tête, mais je pense que tu devines  ;) ). Mais je note pour plus tard. Merci
sofie a écrit :bah oui tu n’as qu’à te flageller en place publique pour ça ! je pense que c’est la meilleure solution ! :D quelle est l’obligation ? qui est ce grand inquisiteur qui t’oblige tant à faire ce que tu ne veux pas faire ? La peur à la base est faite pour nous protéger, donc c’est plutôt cool non ? peut-être que si tu n’avais pas de limite par rapport à tes perceptions du subtil, tu péterais les plombs, non ? Bon après petit à petit on peut essayer de sauter les barrières mais pourquoi s’obliger, se torturer, se maltraiter ? (mais je me parle !! :o), mon option à moi et depuis toute petite c’est de prendre la vie comme un jeu, donc ça dédramatise, et c’est devenu un jeu d’aller voir derrière mes peurs mais seulement quand je sens que j’ai l’élan du fond du cœur de faire un truc et qu’il y a une peur qui me barre le passage, sinon ça sert à quoi ?
Le grand inquisiteur, c’est juste moi-même qui veut vivre sa vie et arrêter d’attendre et de la laisser défiler sans en profiter. Et cette peur m’a trop ralenti, isolée, replié sur moi-même et coupé de moi-même. Je ne veux plus en être esclave et y faire face pour l’apprivoiser. Car pour ma part, la peur me paralysait, et j’ai eu trop tendance à la fuir par peur de l’inconfort temporaire que cela pouvait provoquer d’agir et de me confronter au monde et aux autres plutôt que prendre ce risque pour pouvoir croquer la vie à pleines dents. Sens dans lequel j’ai désormais envie d’aller.
Donc je suis prêt à faire des efforts pour me libérer de la prison que je me suis créé.

Après, si vous connaissez une méthode plus douce en phase avec mon mode de fonctionnement, je prends  ;)
sofie a écrit :ou peut-être juste que dans ta famille ce n’était pas “autorisé”,“compris” “admis” parce que je pense qu’on est tous “connecté” à la base après on cohabite entre plusieurs mondes quand dans la famille c’est ok, sinon on referme tout.(pour la plupart)
Pour la partie perception, cette conscience d’être connecté depuis l’enfance est toute récente. Et dans ce que je relatais, c’est mon interprétation. Certes, ce que je vivais n’était pas compris, mais ce n’était qu’une partie du problème, celui-ci étant beaucoup plus profond et je ne me sens pas encore prêt à parler de cette partie, qui, je sais, est le cœur du problème, mais qui me fait encore trop mal pour le partager publiquement.
sofie a écrit : et puis une petite dernière : on peut travailler sur soi sans discuter avec les énergies ! si si je te jure ! :D
Eh oui, je sais  ;) Ça m’arrive aussi d’avoir des prises de consciences en regardant simplement un pigeon ou la forme d’un arbre. Après, les infos, j’en ai à longueur de journée, donc je fais plus trop attention d’où ça vient.

Et pour finir, si je résume ce que je sens actuellement, mais que mon hamster à du mal à me laisser faire, c’est que le plus juste pour moi, c’est de laisser faire et d’arrêter de forcer.

Mais cela, il n’est pas encore prêt à l’accepter. Mais Moi si, tant pis pour lui, il n’a qu’à tourner dans sa roue, je m’en fiche. De toute façon, je vais le gaver, comme cela, il arrivera même plus à parler.  :lol:.

Et pour la SPA, je l’adore mon hamster, il me tient compagnie, c’est de lui que je tiens cet humour et cette autodérision qui me permet de relativiser et de supporter tout cela. Et en plus, il est tellement mignon :D . Après, je ne me laisse pas trop embarquer par lui, il me semble, il reste toujours une partie de moi à l’extérieur de la scène.C’est plus les réactions émotionnelles, énergétiques et corporelles qui sont les plus difficiles à traverser.

Et pour l’exercice de la petite voix, il ne me parle pas pour l'instant, arrivant le plus souvent à être à son écoute et à prendre note de tout ce qui se cache derrière. Mais merci tout de même pour le conseil.

Donc voilà, j’en suis là. J’espère avoir pu te faire comprendre, sofie, pourquoi j’ai eu besoin d’utiliser de la détermination et de la volonté pour fonctionner actuellement.
Mais c’est vrai, en écrivant cette réponse, je me rends compte que je n’ai plus tant besoin de forcer autant car faire face à mes peurs est devenu pour moi maintenant plus naturel. Et moins angoissant.
S j’écoute profondément mon cœur, ce que j’ai envie d’amener dans ma vie, c’est d’accepter totalement ce que je suis sans vouloir me changer ou évoluer, et de vivre tout simplement en appréciant et savourant, et l’évolution viendra tout naturellement.

(Je laisse le hamster râler, car là, il n'a qu’une envie, c’est de sortir de la cage pour me sauter dessus, car il n’aime pas du tout la dernière phrase que j’ai écrite. Mais ça va, j’ai une cage en acier blindé, et puis, il enrage rarement très longtemps).

Et encore merci sofie pour ton partage.
Profiter de la vie en suivant ses envies.
sofie
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Effectivement dans cette réponse , je ne te perçois pas du tout de la même façon, une autre énergie . Une part de toi calme et paisible, consciente ...alors que dans le précédent, je te sentais au bord du chaos .... Merci encore pour tout ce que tu m'as renvoyé et merci pour avoir montré ces deux parts de toi ! ça demande du courage d'affronter le hamster de front !
LeDahu
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Merci sofie de me lire, ça fait toujours plaisir.
Sinon, pour la différence d’énergie, c’est normal, hier, j’étais quasi désespéré, sur le point d’abandonner, totalement déprimé, et résigné. Et aussi quasi acculé, ce qui me rendait un peu agressif. Mais l’avantage d’être déjà passé par là me permet de savoir que cela est temporaire et dure de moins en moins longtemps, mais c’est de plus en plus intense, ce qui rend les crises émotionnellement plus remuantes. Et c’est juste avec le mental (comme quoi, il sert parfois  :) ) et la volonté que j’arrivais à ne pas m’effondrer. C’était un de mes plus beau bas depuis un moment.

Aujourd’hui, je suis un peu plus posé, même si ce matin, c’était pas encore top. Et parfois, cette phase comme hier réapparaît, mon côté dépressif comme je l’appelle, même si c’est souvent moins prononcé et rarement pour longtemps.
Et des phases aussi aiguës, c’est souvent un contrecoup classique après des grosses prises de conscience ou un gros travail énergétique. Mais je pense que j’ai enfin compris, je vais arrêter de forcer.
Mon énergie d’hier assez en phase avec mon ancien fonctionnement, basée sur le mental et la peur, (amis de manière amplifiée) et aujourd’hui plus en lien avec la nouvelle, s’appuyant plus sur la foi en la vie, en moi et en mon ressenti et qui supporte plus l’inconfort et l’effort. Ce côté double personnalité a toujours été assez présent chez moi et cela peut même arriver à vouloir les deux opposés en même temps. J’ai souvent eu l’impression d’être coupé en deux ou de ne pas savoir ce que je veux. Mais je sens que cela est au fur à mesure en train de s’atténuer.

Et sinon, ce soir, le hamster est bien calmé, en train de ronfler, aprèsune heure de natation. Y a pas dire, l’activité physique (mais surtout la nage pour moi), c’est le meilleur moyen de l’apaiser.

Bises, sofie et bonne soirée.
Profiter de la vie en suivant ses envies.
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petit scarabée
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Ouh là beaucoup de résonances pour moi dans le coin, dans ton cheminement LeDahu, et dans tes réponses Sofie ... Merci pour vos échanges

Alors j'y vais de mon partage :

Les "Je dois" ... Une thérapeute que je rencontre régulièrement m'a récemment pointé cette tendance chez moi aussi (enfin, chez moi c'est plutôt les "il faut que je ...") ce qui générait beaucoup de pression et de frustration et permettait à mon mental de rester roi dans un espace où il est plus utile qu'il soit en retrait ...
ça donnait : je pense/il faut que j'évolue comme ci ou que je m'améliore ou dépasse ça - mais ça n'avance pas assez vite ou pas dans le sens que j'attendais ou voulais - du coup frustration, énervement et encore plus d'attente et de pression = comment s'empêcher d'évoluer en voulant trop évoluer (ou tout contrôler, comprendre avec le mental)

à un moment, j'ai vu qu'il était plus utile de laisser le mental et ses attentes au vestiaire pour juste suivre le mouvement, au plus près certes, mais sans chercher à le diriger ni à savoir où il m'emmène. (Je parle du contenu des séances avec cette thérapeute : j'ai compris qu'il était vain d'essayer de comprendre ou d'étiqueter en détails tout ce que j'y vivais, que ce n'était qu'un façon de dénaturer ou de nier l'expérience, une tentative de conserver un faux sentiment de toute puissance au lieu d'accepter de m'en remettre à "quelque chose" de plus grand que mon "petit moi" -mais qui est aussi moi- et qui sait vraiment ce qui est bon pour moi, pour ce moment)

Du coup, LeDahu je ne me reconnais pas quand tu dis :
il y a vraiment énormément de frustration qui commence à s’accumuler. C’est pratique, cela devient un carburant complémentaire à la volonté qui commençait à s’épuiser
Dans mon expérience du moment, j'ai remplacé la volonté par la confiance et un certain courage, je trouve que pour moi, ça marche mieux (après, forcément, il y a des moments où la frustration et les attentes reviennent, c'est un truc en cours ...)

+ 1 pour la douceur Sofie. C'est ce que m'a proposé ma thérapeute également. Quand on est sous pression/frustration avec soi, drôle de changement de paradigme ... Elle m'a invité à être plus en douceur et en bienveillance avec moi-même, de m'accueillir et d'accueillir tout ce qui pourrait se présenter avec douceur et bienveillance. '"l'accueil" c'est à la mode sur le forum en ce moment, non ?)
Donc oui, le processus peut être doux ... ce qui ne veut pas dire que ça exclue d'être en contact avec des peines ou des colères mais ça permet de les considérer sous un autre angle, arrêter de les fuir ou de se vautrer dedans pour juste les vivre en se disant que c'est ok ...
récemment, j'ai fait remonté beaucoup de peine (d'où ? aucune idée ...pas important) j'ai été à même des les accueillir pleinement, et même des les aimer parce que je sentais que lâcher cette douleur me libérait de quelque chose (quoi ? aucune idée ... pas important) du genre pleurer tout en souriant ...
et puis une petite dernière : on peut travailler sur soi sans discuter avec les énergies ! si si je te jure ! :D
Je confirme, n'ayant pas forcément de grandes dispositions pour "discuter" avec les énergies ... En fait, je m'y suis beaucoup intéressé à une période jusqu'à ce que je me rendes compte que c'était qu'une nouvelle façon de fuir ce travail sur soi, fuir ce qui avait besoin d'être reconnu en moi ... et depuis que j'ai commencé ce travail, je ne m'intéresse plus trop à ce coté "énergies" ... c'est marrant, hein ...

Bon, je me reconnais dans encore plein de trucs que tu as évoqués LeDahu mais, même si ce sujet ne craint pas les post à rallonge, je vais m'arrêter là ... Merci de m'avoir permis de poser des trucs qui me trottaient depuis quelques temps ...

Merci Sofie sur ta précision sur l'exercice sur la petite voix, ça me permet de mieux comprendre la façon d'envisager la deuxième partie que je ne sentais pas encore (je suis en train de reconnaître actuellement une nouvelle partie de moi qui m'en éloigne encore, tiens autre idée de message mais plus pour ce soir ...)

Bises
au plaisir de continuer à vous lire longuement
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