Le chariot d'or
Posté : lun. 7 janv. 2013 19:39
Crapahutant et cahotant, telle une mule abattue et résignée, je traine péniblement le chariot d'or de mes bêtises.
Oui, un chariot d'or.
Je transporte mes bêtises dans un chariot d'or, convaincue que ce sont des joyaux....
Et dans de fugaces moments de pleine lucidité, contemplant alors la vraie nature de ces pseudos-joyaux, je m'interroge avec perplexité : qu'est ce qui me pousse ainsi à transbahuter ces lourdes bêtises par monts et par vaux et de surcroît dans un chariot d'or, emblème de ma considération à leur égard ?
Du plein tableau de cette vanité émerge cependant peu à peu une autre image, comme un mouvement de kaléidoscope, comme un paysage qui se dessine plus clairement au sein d'une brume qui s'effiloche.
Apparait alors la beauté ultime de ce voyage et du soin porté au contenant comme au contenu.
Une poignante poésie se dégage de ces pérégrinations
Une tendresse m'envahit...
Je reprends le chariot d'or et poursuis le chemin.
Je sais que ce sont là des bêtises que je transporte ainsi.
Je sais que ce sont mes joyaux.
Je sais qu'ainsi va le jeu que l'enfant que je suis est venu jouer.
Je souris au vent et au soleil, libre et légère
Une mélodie joyeuse se met à couler en moi, et je chante, libre sur les sentiers, insoucieuse de bêtises ou de joyaux
Seule reste la joie de marcher dans le monde, le chariot d'or tout plein d'inanités délicieuses
Juste le simple bonheur d'être et de contempler le monde, petit pèlerin, sur les chemins
Oui, un chariot d'or.
Je transporte mes bêtises dans un chariot d'or, convaincue que ce sont des joyaux....
Et dans de fugaces moments de pleine lucidité, contemplant alors la vraie nature de ces pseudos-joyaux, je m'interroge avec perplexité : qu'est ce qui me pousse ainsi à transbahuter ces lourdes bêtises par monts et par vaux et de surcroît dans un chariot d'or, emblème de ma considération à leur égard ?
Du plein tableau de cette vanité émerge cependant peu à peu une autre image, comme un mouvement de kaléidoscope, comme un paysage qui se dessine plus clairement au sein d'une brume qui s'effiloche.
Apparait alors la beauté ultime de ce voyage et du soin porté au contenant comme au contenu.
Une poignante poésie se dégage de ces pérégrinations
Une tendresse m'envahit...
Je reprends le chariot d'or et poursuis le chemin.
Je sais que ce sont là des bêtises que je transporte ainsi.
Je sais que ce sont mes joyaux.
Je sais qu'ainsi va le jeu que l'enfant que je suis est venu jouer.
Je souris au vent et au soleil, libre et légère
Une mélodie joyeuse se met à couler en moi, et je chante, libre sur les sentiers, insoucieuse de bêtises ou de joyaux
Seule reste la joie de marcher dans le monde, le chariot d'or tout plein d'inanités délicieuses
Juste le simple bonheur d'être et de contempler le monde, petit pèlerin, sur les chemins
